Chanegriha rejette toute forme d’ingérence étrangère au Sahel

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Chanegriha en visite de travail

Le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-major de l’ANP, a réitéré, ce dimanche, la volonté de l’Algérie de conférer une nouvelle dynamique aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et au Sahara, ainsi que son rejet pour toute forme d’ingérence étrangère dans la région.

Le général d’armée Chanegriha qui effectuait une visite au siège du Commandement des Forces terrestres, a commencé, selon le communiqué, par rappeler l’intervention du président de la république, Abdelmadjid Tebboune, au conseil de sécurité de l’ONU où il avait réitéré l’engagement indéfectible de l’Algérie pour soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Dans le même esprit du discours de Tebboune, Changriha a rappelé que « l’Algérie a, très tôt, pris conscience des origines, risques et dimensions du phénomène du terrorisme et a averti le monde entier de ses répercussions nuisibles et dévastatrices ».

Enchaînant, le chef d’Etat-major de l’ANP, a souligné que « de l’aveu de tous, l’Algérie a réussi son combat contre le terrorisme et déjoué son projet obscurantiste, grâce à l’exploitation rationnelle de ses capacités et à l’expérience acquise par son peuple durant la glorieuse Révolution de libération ».

Le Chef d’Etat-major de l’ANP a soutenu, à ce titre, que « les faits, passés et présents, ont démontré qu’une lutte rigoureuse et efficace contre ce fléau pernicieux nécessite en permanence la mutualisation et la coordination des efforts aux niveaux national, régional et international ».

Oui aux outils et résolutions des Nations Unies mais non à l’ingérence

Pour cela, Chanegriha suggère « la mise en œuvre rigoureuse des résolutions et des outils juridiques des Nations unies, de l’Union africaine et des mécanismes bilatéraux et multilatéraux s’y rapportant ».

Le Général d’Armée a réitéré, à l’occasion, « la volonté de l’Algérie de conférer une nouvelle dynamique aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et le Sahara, en soulignant le rejet par notre pays de toute forme d’ingérence étrangère dans la région ».

Ceci, a t-il soutenu, « car cette approche s’est avérée être un échec total ».

Chanegriha rappelle l’initiative de l’Algérie approuvée en 2022

Dans le même sens, le général d’armée rappelle que c’est, justement, « dans ce même sillage que s’inscrit l’initiative de l’Algérie », approuvée en octobre 2022 par les pays membres du CEMOC, regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger.

Cette dernière, a t-il expliqué, vise « à conférer une nouvelle dynamique aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et le Sahara ».

Le Chef d’Etat-major de l’ANP a expliqué, à ce propos, que « ce mécanisme a adopté une stratégie qui tend, au premier chef, à ce que chaque pays prenne en charge, lui-même, la lutte contre la menace terroriste dans son territoire national, en comptant essentiellement sur ses propres capacités et moyens, tout en s’inscrivant, évidemment, dans une dynamique collective, fondée sur la conjugaison des efforts, la coordination et l’aide mutuelle ».

Il a, à ce titre, insisté sur l’impératif que cette aide « exclue toute forme d’ingérence étrangère sous le couvert de la lutte antiterroriste, puisque les derniers développements dans la région ont démontré que cette approche est un échec total ».