Dénoncée pour son utilisation de la faim comme «arme de guerre» : L’étau se resserre autour de Netanyahu

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PAR AMAR R.

Même après le début du mois sacré de ramadan et l’augmentation du bilan des martyrs dans la bande de Ghaza à 31.272, dont 72% sont des femmes et des enfants, l’occupant sioniste continue sa guerre génocidaire contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, usant de la faim comme arme de guerre suscitant une vague de dénonciation à travers le monde..

Depuis le verdict de la cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des nations unies, qui l’a accusée de génocide, l’étau se resserre autour de l’entité sioniste et a ouvert la voie aux dénonciations de ses crimes, y compris de ses alliés, à commencer par l’UE et les gouvernements européens, ainsi que par Washington.

L’UE dénonce l’utilisation de la faim « comme arme de guerre »

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a en effet dénoncé mardi l’utilisation de la faim « comme arme de guerre » à Ghaza, lors d’un discours au conseil de sécurité de l’ONU. « Cette crise humanitaire n’est pas une catastrophe naturelle, ce n’est pas une inondation ou un séisme, elle est causée par l’homme », a-t-il déclaré, réclamant l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne où l’agression sioniste a fait jusqu’à présent 31.184 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la santé du Hamas.

« Quand nous étudions les voies alternatives pour apporter de l’aide, par la mer ou par les airs, nous devons nous rappeler que nous devons le faire parce que la voie terrestre habituelle est fermée. Artificiellement fermée », at-il insisté. « Et le fait d’affamer la population est utilisé comme une arme de guerre. » « Alors que nous condamnons cela en Ukraine, nous devons utiliser les mêmes mots pour ce qui se passe à Ghaza », a-t-il encore souligné.

Tensions avec la Maison-Blanche

Le gouvernement sioniste d’extrême droite est aussi sous les feux des critiques de la part de l’administration Biden sur la conduite de la guerre à Ghaza. « Netanyahu fait plus de mal que de bien à Israël », a indiqué Joe Biden en mettant son veto à une opération militaire terrestre de l’armée d’occupation dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. En plus des critiques, le président américain a décidé de larguer des aides humanitaires et de construire un pont flottant à Ghaza, ce qui constitue une reconnaissance implicite que l’entité sioniste empêche l’entrée de ces aides Dans son discours sur l’état de l’union, jeudi, le président américain a repris le bilan humain de 30.000 Palestiniens morts donné par le ministère de la santé à Ghaza afin de déplorer le coût humain de la guerre côté palestinien.

Les propos de Biden se sont accompagnés d’autres critiques de la part d’autres hauts responsables américains. Ainsi, la viceprésidente américaine Kamala Harris a souligné qu’il « est important pour nous de faire le distinguo, ou du moins, de ne pas confondre gouvernement israélien et peuple israélien ». La tension est montée d’un cran après un rapport des services de renseignement américains qui déclare que l’armée d’occupation devra faire face à la menace posée par le Hamas pour les années à venir et prévoit des
manifestations massives au sein de l’entité sioniste, en faveur de nouvelles élections et de la démission de Netanyahu « Israël va devoir affronter une résistance armée persistante de la part du Hamas pour les années à venir et l’armée va avoir du mal à neutraliser les infrastructures souterraines du Hamas qui permettent aux insurgés de se cacher, de reprendre des forces et de surprendre les troupes israéliennes », dit ce rapport.

Les crimes sionistes sous la loupe des nations unies

Les nations unies, à travers ses agences activant in situ, continuent de mettre la lumière sur les crimes de l’occupation. Dans ce contexte, le commissaire général de l’office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déploré le fait que le bilan d’enfants tués à Ghaza depuis le 7 octobre dépasse celui des enfants tués dans les guerres qui ont éclaté à travers le globe durant les 4 dernières années.

Sur son compte officiel sur la plateforme X, Lazzarini a qualifié les statistiques relatives aux
enfants tués par Israël à Ghaza de « choquantes ». « C’est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir », a-til martelé. Pour sa part, la rapporteuse spéciale des nations unies sur la Palestine, Francesca Albanese, a déclaré qu’Israël « veut déraciner tout un peuple ». « En l’espace de cinq mois, un massacre contre les enfants a eu lieu dans une zone de la taille de la ville américaine de Philadelphie », a-t-elle
écrit.

A. R.