Dialogues sur la prospérité de l’Afrique : L’Algérie, axe de la dynamique africaine

0
76
Sommet G77+Chine : Tebboune plaide pour une transition économique équitable

PAR NABIL M.

L’Algérie assure son appui au développement économique en Afrique, à travers des projets stratégiques en commun et des investissements dans des secteurs vitaux. Un constat relevé par Abdelmadjid Tebboune, dans un discours prononcé en son nom par le président de l’assemblée populaire nationale (APN) Brahim Boughali, lors de la participation en sa qualité de représentant du président de la République à la 2e édition des « dialogues sur la prospérité de l’Afrique » hier, dans la ville d’Aburi en République du Ghana.

Le chef de l’Etat a ainsi rappelé, en cette rencontre africaine organisée sur le thème « construire un marché unique africain : prévisions et responsabilités des dirigeants politiques et des responsables économiques », un certain nombre de projets stratégiques communs avec le continent africain. Il a évoqué entre autres le projet de gazoduc transsaharien, qui transporte le gaz du Nigeria vers l’Europe via l’Algérie et le Niger, faisant profiter un nombre important de pays africains de ce mégaprojet. Il a également rappelé le mégaprojet du port intégré d’ElHamdania à Cherchell (Tipaza), qui devra densifier les échanges commerciaux en direction du marché africain et de la future grande zone
de libre-échange. Sans oublier le projet prometteur de la dorsale transsaharienne à fibre
optique reliant l’Algérie au Nigeria, considéré comme stratégique pour la région.

Le président de la République a aussi souligné que l’Algérie compte lancer d’autres importants projets économiques, tels que l’approvisionnement de l’Afrique en électricité et le renforcement du réseau de transport vers les pays africains, citant comme exemple l’ouverture récemment d’une ligne maritime vers le Sénégal, outre des lignes aériennes directes vers plusieurs capitales africaines.

D’autres projets ont été également cités par le président, tels que la transsaharienne
qui reliera la Tunisie, le Mali, le Niger, le Tchad jusqu’au Nigeria, faisant de cette route
un corridor économique, en élargissant le cadre des consultations avec les autres secteurs concernés, à savoir les finances, le commerce et les transports. Ceci sans oublier l’ouverture de succursales de banques algériennes dans de nombreux pays africains,
pour favoriser la dynamique économique et les échanges entre les pays de la région.

Appui au développement économique africain

Dans le même sens, Abdelmadjid Tebboune a évoqué dans son discours certaines lois et législations promulguées dans ce cadre, dont la loi 15-22, promulguée le 20 juillet 2022, qui fixe les règles régissant les zones franches, et à travers laquelle l’Algérie a voulu encourager et faciliter les échanges commerciaux à travers les passages frontaliers, sans oublier la signature par l’Algérie, en mars 2018, de l’accord relatif à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et des trois protocoles relatifs au commerce des marchandises, au commerce des services et au règlement des litiges, ainsi que de la loi relative à la ratification de l’accord instituant la zone franche africaine.

Dans la foulée, le chef de l’Etat n’a pas manqué de rappeler que l’Algérie a alloué, au cours de l’année 2023, un montant d’un milliard de dollars pour soutenir des projets de développement en Afrique, à travers l’agence nationale de coopération internationale, qu’elle a créée en 2020, afin de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable sur le continent africain. Il est à noter, dans ce même contexte, le don de fertilisants que le président de la République a décidé d’octroyer au Kenya, dans le cadre de la solidarité traditionnelle entre les deux pays.

Soutenir la coopération avec les pays africains

Outre l’aspect économique, le président de la République a souligné que l’Algérie « s’engage à soutenir la coordination et la coopération avec les pays africains à tous les niveaux, afin d’instaurer la sécurité et préserver la paix et la stabilité, à travers son rôle central dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé. Il a rappelé, dans ce sens, que l’Algérie abrite le centre africain des études et recherches sur le terrorisme qui vise à diriger et coordonner les efforts en matière de lutte contre le terrorisme dans diverses régions d’Afrique et le mécanisme de coopération policière de l’union africaine, ainsi que ses efforts visant à former des imams dans les différents pays africains en vue de lutter contre l’extrémisme violent.

« L’Algérie, qui a lutté pour l’indépendance du continent africain et son émancipation
de toutes formes de dépendance et d’exploitation, affirme toujours son soutien aux
causes justes dans le monde, en tête desquelles les questions palestinienne et sahraouie, et croit en une Afrique politiquement stable, pionnière et prospère sur le plan économique et en matière de développement », a conclu le président de la République.

N. M.