Dr Derrar : «La propagation de BA2 ne suscite pas d’inquiétude»

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/Au moment où l’on pensait en finir bientôt avec le variant Omicron vue la légère décrue de la 4e vague, le Pr Faouzi Derrar, directeur général de l’Institut pasteur a annoncé hier la détection de plusieurs cas du sous variant BA.2 en Algérie. «L’Algérie a récemment enregistré plusieurs cas de BA.2, dont on sait qu’il est répandu en Afrique du Sud, aux États-Unis et dans certains pays européens comme le Danemark et dans certains pays asiatiques», a déclaré Derrar los de son passage à la radio.   

Considéré comme le «petit cousin » du variant Omicron, ce variant est le cadet de la souche majoritaire de l’Omicron, dite BA.1, qui circule très activement en Europe depuis deux mois. Pour ceux qui s’inquiètent de la dangerosité de ce sous variant, de nombreuses études ont démontré et prouvé qu’il n’est pas plus dangereux que l’Omicron et il présente même des sévérités similaires.  Néanmoins, de nombreux experts scientifiques danois ont indiqué que le « BA.2 semble se transmettre plus facilement », précisément 1,5 plus vite. Rappelons qu’au Danemark, les contaminations au variant BA.2 représentent la majorité. De son côté Derrar a tenu à rassurer en déclarant que la propagation du sous-variant BA.2 «ne suscite pas d’inquiétude». Toutefois, il a appelé à la «prudence» et à la «vigilance», surtout concernant les personnes non vaccinées, une catégorie qui représente 90% des cas admis en réanimation. Dans ce sillage, l’expert a tenu à préciser que les cas infectés à l’Omicron ne sont pas à l’abri d’une contamination de son sous variant. 

«L’immunité acquise contre Omicron n’est pas suffisante contre le BA2»

«Les personnes qui ont été infectées par Omicron risquent de contracter le BA2. L’immunité acquise contre Omicron n’est pas suffisante contre le BA2 et cela ne veut pas dire que ce sous variant est plus dangereux, mais il se propage rapidement par rapport à l’Omicron», a-t-il dit en insistant sur le fait que le Covid «n’est pas un rhume sévère», comme se plaisent à le penser beaucoup de citoyens.   Sur la question de la vaccination, le Pr Derrar a jugé le taux enregistré en Algérie (32%) de faible. «L’objectif est d’atteindre un taux de 60% pour permettre à l’Algérie de se retrouver dans une position confortable», a-t-il déclaré.  Pour ceux qui s’interrogent sur la réponse du sous variant BA.2 au vaccin, les experts affirment qu’«Il répond bien au vaccin vis-à-vis des formes sévères. Les formes sévères n’arrivent pas chez les gens triplement vaccinés».  Sur la baisse relative du nombre de contaminations, interprétée comme un bon signe par la plupart des experts algériens, le DG de l’Institut Pasteur a indiqué que cela est «positif, mais ne signifie pas que la situation épidémiologique est dans un état d’amélioration». «Le danger existe toujours et l’infection peut se propager à nouveau et à tout moment, surtout si le protocole sanitaire n’est pas respecté», a mis en garde le Pr Derrar.

W. S.

Omicron représente 93% des nouvelles contaminations

Les nouvelles contaminations au variant Omicron ont représenté, au 28 janvier, 93% des variants circulant en Algérie, contre 7% pour le variant Delta, a indiqué hier l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) dans un communiqué. 

« Dans le cadre des activités de séquençage effectuées au niveau du laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie, pour la détection des différents variants du virus SARS-CoV-2, il est noté à la date du 28 janvier 2022 que la courbe des nouvelles contaminations au variant Omicron a continué son augmentation exponentielle, comme attendu, représentant à cette date 93% des variants circulants, contre 7% pour le variant Delta (ces derniers étant enregistrés essentiellement dans les services de réanimation) », précise la même source. « Au sein des cas détectés du variant Omicron, « 57% représentent le sous-variant BA.2, contre 43% du sous-variant BA.1, qui circulait jusqu’à cette date, sachant que trois sous-variants d’Omicron ont été décrits à ce jour dans plusieurs pays, à savoir le BA.1, le BA.2 et le BA.3 », détaille l’IPA, annonçant que « de plus amples détails seront communiqués dans les prochains jours ». L’IPA estime « impératif de rappeler, dans ce cadre, l’importance d’adhérer massivement à la vaccination contre la Covid-19 et de respecter strictement les règles sanitaires de prévention, à savoir le port du masque de protection, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains pour faire face à l’augmentation des cas ».