Eau potable, le défi de l’exécutif

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eau à Alger

/Lors du dernier Conseil des ministres tenu dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné la mise en place d’un nouveau plan de distribution de l’eau potable, et qui devra entrer en vigueur à partir du prochain mois de ramadan, c’est-à-dire début avril.

Un nouveau plan de distribution de l’eau potable qui garantisse «un approvisionnement régulier, à partir du mois sacré du ramadan et en prévision de la saison estivale», a-t-il insisté. Dans ce contexte, le président de la République a instruit l’exécutif pour  procéder à un examen, une évaluation et une définition du véritable volume de la consommation quotidienne de l’eau potable, l’étude devant se faire durant un mois au niveau les wilayas d’Alger, Oran et Constantine. L’objectif visé par cette étude consiste à revoir le plafond de production et de distribution, car il semblerait que le véritable chiffre indiciaire actuel soit exagéré. Celui-ci atteint, dans la capitale, un million et 250 mille mètres cubes pour quatre millions d’habitants, selon la même source.

Accélérer la réalisation des stations de dessalement

Il est, aussi, question d’accélérer la réalisation des cinq projets de stations de dessalement d’eau de mer, programmée lors des précédentes réunions du Conseil des ministres. A ce propos, le président de la République, a ordonné «d’œuvrer le plus rapidement possible pour fournir toutes les capacités foncières et les conditions appropriées», afin de les achever. On se rappelle que le ministre des Ressources en eau, Karim Hasni, avait affirmé, en octobre dernier à l’occasion d’une sortie à Alger, que la population de la capitale passera l’été 2022 «en toute aisance» concernant l’alimentation en eau potable (AEP), à la faveur de l’augmentation de la production d’eau à plus de 900.000 m3/jour en juin prochain (2022). Cela devrait intervenir après l’entrée en service des stations de dessalement de Corso, de Bordj El-Kiffan et d’El-Marsa.

Nous avons abordé, récemment, la situation hydrique en Algérie, signalant que les barrages avaient atteint 37,66% à l’échelle nationale au début du mois de février, alors que ce niveau était de 44,63% au mois de mars 2021, avec la précision que les barrages alimentent les populations à hauteur de 33%. La sonnette d’alarme était, dès lors, tirée pour l’agriculture qui continue à être tributaire de la pluviométrie. Mais pour l’alimentation en eau potable, divers programmes ont été mis en route.  Mais il n’y a pas que les barrages et les stations de dessalement de l’eau de mer. Les forages constituent l’autre alternative pour l’alimentation en eau potable. Les programmes lancés par les différentes institutions (wilayas, ministère des Ressources en eau et Seaal) font état d’un total de 1.200 forages à travers le pays, dont 577 ont été réalisés, d’après les chiffres du ministère. A ceux-là s’ajoutent 217 forages prévus pour la capitale dans le cadre d’un plan d’urgence, dont 171 ont d’ores et déjà été mis en service. Mais sur l’ensemble, c’est la moitié des programmes lancés en matière de forages qui a été réalisée, sur les 1900 forages prévus.

B. A.