Economie et réformes algériennes : Les bonnes notes de la BM

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Economie algériennes : La banque mondiale table sur des perspectives positives

La Banque mondiale confirme à nouveau la bonne santé de l’économie algérienne, tout en saluant les progrès réalisés par l’Algérie dans la mise en œuvre des différents chantiers de
réformes structurelles initiés ces deux dernières années pour améliorer l’environnement économique et financier au sein du pays, selon un communiqué rendu public hier par le ministère des finances.

PAR R. AKLI

Dans une déclaration qu’il a faite à l’issue d’une audience à Alger avec le ministre des
finances, Laaziz Faïd, le directeur des opérations pour le Maghreb auprès de la Banque
mondiale, Jesko Hentshel, a ainsi « félicité l’Algérie pour les progrès réalisés dans la mise
en œuvre des réformes engagées dans les différents domaines conduisant à asseoir une
plus grande transparence et une amélioration de l’écosystème économique et financier ».

Aussi, le représentant de la BM, indique le même communiqué, a fait part à nouveau de la
« disponibilité de son institution à poursuivre l’accompagnement des mesures adoptées par
l’Algérie au titre de son programme de développement et de diversification économiques ».

A cet égard, le ministre des finances a exprimé son souhait de voir « renforcer davantage » l’appui de cette institution financière internationale à l’Algérie « en termes de transfert de
savoir et de renforcement des capacités à même d’appuyer le vaste programme de
réformes » actuellement en cours dans différents domaines.

Tel que l’avait relevé récemment le président de la République lors de sa dernière entrevue avec des représentants de médias nationaux, les constats positifs établis ces derniers mois par la BM et le FMI sur l’Algérie confirment que l’économie nationale est actuellement sur une bonne trajectoire de réformes structurelles et de diversification, sachant, avait-il argué, que ces deux institutions internationales sont plutôt connues pour la grande rigueur et parfois même l’intransigeance des diagnostics et évaluations qu’elles établissement régulièrement sur notre pays.

Croissance et climat des affaires

De fait, dans son dernier rapport de suivi de la situation économique en Algérie, publié
en janvier dernier, la BM avait notamment anticipé une poursuite de la reprise de la croissance en 2023, soutenue notamment par l’activité hors hydrocarbures. Le rapport soulignait ainsi que le PIB réel de l’Algérie devra « croître de 2,3% au titre de cette année, porté par sa composante hors hydrocarbures (+3,1%) et celles des hydrocarbures (+0,5%) ».

La croissance économique devrait être ainsi « soutenue par la reprise complète du secteur des services », « le rebond de l’activité agricole » et « la hausse de l’investissement public », notamment dans « les secteurs industriel et de la construction », précisait en outre la BM, en
tablant globalement sur un accroissement du produit intérieur brut du pays à près de 198
milliards de dollars au titre de l’exercice en cours.

Au plan des réformes structurelles, le rapport de la BM met également en exergue
l’avènement de la nouvelle loi relative à l’investissement, indiquant qu’elle a pour objectif
« d’améliorer le climat des affaires afin d’accroître les investissements privés, nationaux
et étrangers, dans les activités économiques de production de biens et de services ».

Ce nouveau texte, est-il encore relevé par l’institution de Bretton Woods, « précise les droits et obligations des investisseurs ainsi que les régimes d’incitation accordés aux investissements », tout en charriant d’importants changements réglementaires visant « à renforcer l’attractivité du pays et à simplifier les procédures administratives pour l’établissement et les opérations des investisseurs ».

De même, est-il mentionné dans le même rapport, la nouvelle loi sur l’investissement introduit « le principe de la liberté d’investir et de l’égalité de traitement des investissements, ainsi que la garantie de transfert pour les investisseurs étrangers
(capital investi, revenus, produits de la vente et de la liquidation de l’investissement) ».

A souligner que les récents constats favorables dressés par la BM sur l’évolution de l’économie algérienne sont également corroborés par ceux de l’autre institution de Bretton Woods, en l’occurrence le FMI, qui souligne en substance, à travers son dernier rapport sur
l’Algérie, que « les réformes législatives récemment adoptées ou en cours, notamment le
nouveau code de l’investissement et les lois relatives à l’auto-entrepreneuriat et aux énergies renouvelables, pourraient contribuer à créer un environnement plus propice à l’activité du secteur privé ».

R. A.