Matériaux de construction . Zitouni : «Une filière qui peut être d’un grand apport à l’Algérie»

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Zitouni : mesures exportation

PAR ADEL C.

Présent hier au palais des expositions où se déroule le salon Batimatec, le ministre du
commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a évoqué plusieurs sujets.

Pour commencer, le ministre a parlé des matériaux de construction et a dit : « L’Algérie mise sur les matériaux de construction pour augmenter ses exportations vers l’étranger. Nous avons les moyens de dépasser les 13 milliards de dollars (d’exportations hors hydrocarbures).

Nous pouvons devenir et être un pôle stratégique dans l’exportation des matériaux de construction dans la région, vu la qualité de nos produits, mais aussi dans d’autres domaines comme le tourisme ou encore l’agriculture.

Le salon Batimatec nous a permis de découvrir de près les produits fabriqués en Algérie. La
plupart des exposants sont des locaux qui ont le potentiel pour que leurs produits soient vendus à l’étranger.

Si nous sommes là aussi, c’est pour leur faire sentir que nous sommes prêts à les accompagner pour que leurs produits puissent être exportés et envahir
es marchés étrangers ».

Ainsi, après Tarek Belaribi, le ministre de l’habitat de l’urbanisme et de la ville, dimanche, voilà qu’un autre ministre incite les producteurs à viser plus haut et les encourage à opter pour l’exportation.

«Il faut une meilleure stratégie de marketing»

M. Zitouni a révélé lors de son discours l’un des points qu’il aimerait voir s’améliorer à l’avenir en déclarant : « La filière des matériaux de construction est prometteuse. Elle peut être d’un grand apport pour notre pays, surtout que nos produits sont de
très bonne qualité. Je pense qu’avec une meilleure campagne de publicité, une meilleure stratégie de marketing, nous pourrons atteindre nos objectifs. »

«Des espaces commerciaux seront ouverts au Sénégal, en Mauritanie et au Niger»

Le ministre du commerce et de la promotion des exportations a évoqué les instructions du président de la République et a confié : « M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné à ce que
des espaces commerciaux soient ouverts dans des pays africains et nous le ferons incessamment.

Les pays concernés sont la Mauritanie, le Sénégal et le Niger. Ce n’est pas tout, car il y
aura aussi des expositions pour faire découvrir les produits algériens au Nigeria, en Afrique du Sud et en France. »

M. Zitouni a rappelé aussi qu' »une première banque algérienne sera ouverte bientôt au Sénégal ».

«Des 25 avions achetés, certains seront transformés en avions cargos»

Lors de cette sortie médiatique, M. Zitouni a fait une grande révélation et cela concerne le
secteur des transports. A ce sujet, il a assuré qu’une rencontre a eu lieu avec le ministre
des transports pour tenter de trouver une solution aux problèmes de logistique, avant d’enchaîner : « Des 25 avions qui seront achetés, certains appareils seront transformés en
avions cargos pour le transport de matériel ou de marchandises afin que nous puissions faire de l’exportation.

C’est le moment de refaire notre flotte et l’étoffer. Il faut savoir qu’une société nationale de transport maritime de marchandises payait sept milliards de dollars à des entreprises étrangères. »

«Un produit coûte 10 DA, à l’arrêt de son importation il grimpe à 100 DA !»

Pour terminer, M. Zitouni a parlé de la spéculation et de la hausse des prix de certains produits : « Lorsqu’on protège un produit local, il ne faut pas que certains en profitent pour faire de la spéculation. Nous essayons de protéger les producteurs locaux, mais aussi et surtout les citoyens.

Des fois, on a du mal à le faire à cause de certaines réactions. Par exemple, un produit coûte 10 DA ; à l’arrêt de son importation, son prix grimpe à 100 DA et ça n’arrange pas le
marché national. Lorsqu’on protège un produit local, il ne faut pas que les citoyens payent le prix double ou triple.

Nous avons protégé certains produits alimentaires et ça n’a pas empêché de faire de la spéculation, ce qui est regrettable. Il y aura d’ailleurs une structuration des prix, nous ferons une régularisation du marché pour le prix et pour la qualité aussi. Lorsqu’on
verra que le prix d’un produit dépasse les limites, nous agirons pour protéger les consommateurs. »

A. C.