Économie nationale : les bons points de la banque mondiale

0
513
« Vent favorable pour l'économie algérienne » : Le satisfecit de la banque mondiale

L’économie algérienne a réussi à maintenir « une trajectoire de croissance stable, en dépit des impacts engendrés par les multiples crises qu’a connues le monde, notamment avec l’avènement de la pandémie de Covid-19 ».

PAR R. AKLI

C’est le constat dressé hier par le représentant de la banque mondiale (BM), Sayed Tauqir
Hussain Shah, lors d’une rencontre à Alger avec le ministre des finances Laâziz Faïd. Le représentant de l’institution financière internationale a tenu ainsi à mettre en évidence « la vision de l’Algérie, ses performances et sa réactivité » qui lui ont permis, selon lui, « de maintenir une trajectoire de croissance stable », indique un communiqué officiel du ministère des finances.

L’Algérie pourrait partager son « expérience réussie » en termes de résilience face aux
situations de crise, a même estimé le représentant de la BM, invitant dans le même contexte les autorités du pays à prendre part en tant que « leader à la prochaine réunion du caucus africain, dans la mesure où l’ensemble de ses réformes engagées s’alignent parfaitement avec la vision de la banque mondiale ».

Non endettée et pas encline à solliciter des financements extérieurs auprès des institutions
financières multilatérales, l’Algérie maintient néanmoins une coopération étroite avec la
banque mondiale. En ce sens, le représentant de cette institution de Bretton Woods a souligné hier avoir pris acte en ce domaine des besoins exprimés par le ministre
des finances en faveur d’une collaboration renforcée, notamment dans les domaines du partage de connaissances, du renforcement des capacités et du soutien technique.

Transferts de savoir

Ces échanges, a-t-il estimé, « ouvrent la voie à des transferts de savoir dans des domaines clés où la banque mondiale dispose d’un avantage comparatif et d’une expertise avérée, renforçant ainsi les bases d’une coopération entre les deux parties ». De son côté, Faïd,
indique le communiqué du ministère des finances, a réaffirmé lors de cette rencontre l’engagement résolu de l’Algérie à avancer « dans un programme de réformes économiques ambitieux » visant principalement à « promouvoir un développement économique durable et inclusif, centré sur le développement humain ». Des réformes articulées autour de plusieurs axes stratégiques qui ciblent, comme principal objectif, « l’amélioration de la gouvernance économique et la consolidation des fondements d’une croissance solide, durable et inclusive », a précisé le ministre.

Aussi, le premier argentier du pays a tenu à rappeler que l’Algérie a franchi des étapes
importantes dans ce processus de réformes, en mettant à jour sa législation à travers l’adoption, durant ces derniers mois, de lois clés, dont entre autres, celle régissant l’investissement, la gestion des finances de l’Etat, la monnaie, le crédit et les banques, ainsi que les marchés et la comptabilité publics. Autant de nouveaux textes qui attestent, selon le ministre, de l’engagement de l’Algérie « à créer un environnement économique propice à la croissance et à l’investissement productif, tout en renforçant la transparence et la stabilité financière » du pays. En outre, au registre de la coopération régionale, Faïd a par ailleurs mis en avant lors de cette rencontre l’importance cruciale qu’accorde l’Algérie aux défis auxquels font face les pays du continent africain, dont particulièrement ceux du Sahel,
appelant à cet effet la banque mondiale, au même titre que les autres institutions multilatérales de développement, à intensifier leur collaboration avec les pays du continent.

A souligner que pendant sa visite en Algérie qui intervient dans un cadre consultatif, le
représentant de la BM aura également à rencontrer d’autres membres du gouvernement, ainsi que d’autres représentants d’institutions publiques, selon le communiqué du ministère des finances.

R. A