Élection présidentielle 2024 : Le parti des travailleurs dans la course

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Le PT présentera prochainement son candidat à la présidentielle anticipée

Par M. Mansour

Les annonces de participation et les candidatures à la prochaine élection présidentielle se succèdent. Après Tarek Zeghdoud, secrétaire général du rassemblement algérien (RA), de la coalition «stabilité et réforme» dirigée par Belkacem Sahli, de l’union pour le changement et le progrès (UCP), dirigée par Zoubida Assoul, c’est au tour de Louisa Hanoune d’annoncer la participation du parti des travailleurs à l’élection présidentielle de 2024.

C’est en arborant fièrement une koufia que la patronne du PT a officiellement annoncé hier la participation de son parti à la prochaine élection présidentielle. Cette annonce a été délivrée lors d’un discours prononcé à la clôture des travaux de la cinquième session ordinaire du comité central du parti, qui s’est déroulée à l’institut national d’études et de recherches syndicales d’El-Achour, à Alger.

S’exprimant à cette occasion, Hanoune a indiqué qu’un large éventail de questions d’actualité, tant nationales qu’internationales, ont été scrutées lors de cette cession. La situation à Ghaza et les menaces aux frontières immédiates de l’Algérie ont figuré parmi les sujets débattus. Des points d’interrogation ont également émergé, notamment la nécessité d’autoriser les manifestations en soutien à la Palestine, les défis économiques internes, les droits démocratiques fondamentaux et l’engagement envers les peuples opprimés.

Au cœur des délibérations se trouvait bien sûr la décision de participer ou non à la prochaine présidentielle. Une question qui a d’ailleurs été tranchée en faveur d’une participation, sans pour autant dévoiler le nom de la candidate ou du candidat du PT pour le moment. Dans son discours, Hanoune a également tenu à mettre en avant le consensus qui a prévalu au sein du comité central et l’unanimité dans la prise de décision, comme pour dire que le parti est fort de son unité.

La stratégie de coalition, une tendance dictée par les calculs politiques

La démarche adoptée par le PT se démarque ainsi de celle des principales forces politiques du pays, qui semblent, quant à elle, s’orienter vers le soutien au candidat jouissant du « meilleur potentiel ». Cette tendance se matérialise à travers la formation de coalitions entre partis ou par des déclarations affirmant la volonté de soutenir un candidat consensuel. Une dynamique que l’on retrouve d’ailleurs dans les discours des mouvements El Bina et MSP, qui affichent une ouverture à la collaboration avec d’autres forces politiques, mettant en avant leur disponibilité à former des alliances stratégiques.

Dans le même esprit, la coalition «stabilité et réforme», dirigée par Belkacem Sahli, partage une vision similaire. Bien que cette coalition ait choisi le secrétaire général de l’alliance nationale républicaine (ANR) comme son candidat pour la prochaine présidentielle, elle a clairement exprimé sa volonté de s’allier avec d’autres formations politiques dans le cadre d’un objectif commun. Dans cette optique, elle se déclare prête à soutenir un candidat consensuel, pour autant qu’il remplisse les critères fixés par la coalition.

A trois mois et demi du coup d’envoi de la campagne électorale, une atmosphère d’anticipation imprègne le paysage politique, au point où l’on pourrait croire que ces formations politiques sont suspendues à l’annonce que doit faire le président de la République concernant sa candidature, pour pouvoir se positionner pour la suite.

M.M.