Gaz naturel : voici les nouveaux chiffres des capacités supplémentaires de Sonatrach

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Sonatrach IAP change de tutelle

«L’Algérie pourra produire, dès la fin de l’année, 10 milliards de m3 supplémentaires de gaz». L’annonce a été faite, hier, par Mahmoud Djidjeli, directeur de division pétrolière engineering développement, activité exploration et production à Sonatrach, relevant que cela est rendu possible grâce au nouveau gisement gazier découvert récemment à Hassi R’Mel.

Mahmoud Djidjeli, qui intervenait sur la Chaîne 3 de la radio nationale, a précisé que cette capacité va augmenter en 2023 avec «le forage et la récupération des puits fermés». Sur les réserves en place au niveau du nouveau gisement, Mahmoud Djidjeli révèlera que celles-ci peuvent être, d’après les estimations préliminaires, de 100 milliards de m3, dont 70% récupérables. Et d’ajouter que cette estimation peut aller jusqu’à 340 milliards de m3.

Mahmoud Djidjeli affirmera que «la découverte de ce nouveau gisement à Hassi R’Mel est réalisée à 100% par le Groupe Sonatrach». Et d’ajouter que l’emplacement de cette découverte est plus important que les volumes. «La particularité de cette découverte est que, contrairement aux autres gisements qui nécessitent 6 à 10 ans, voire 15 ans dans certains cas, pour leur exploitation, celui-ci peut être développé en six mois, vu son emplacement à côté d’installations déjà prêtes à recevoir des productions».

«Tout est fin prêt, le planning des travaux, les installations pour le traitement, le réseau de collecte et de production existent déjà», soulignera-t-il.

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De plus, il est question de récupérer des puits fermés : «D’ici au mois de novembre, on va récupérer 20 puits fermés, et forer 10 nouveaux puits».

Plus de flexibilité pour honorer les engagements

Cette nouvelle découverte donnera à la Sonatrach de la flexibilité et la rendra «encore plus fiable par rapport à ses engagements qu’elle a toujours honorés, et même par rapport aux nouveaux engagements qu’on va pouvoir honorer encore plus facilement que par rapport à ce qu’on a planifié au début de l’année», dira-t-il.

Mieux encore, le responsable à la Sonatrach soulignera que cette production supplémentaire soulagera les arbitrages sur l’offre nationale et celle destinée à l’export.

Le directeur de division pétrolière engineering développement, activité exploration et production à Sonatrach rappellera, par ailleurs, que d’autres gisements pétroliers et gaziers sont en cours d’exploration.

«Encore du potentiel sur des gisements de taille moyenne»

«80% de l’activité de Sonatrach est centrée sur l’exploration. Nous avons déjà entamé le développement de la zone de Touggourt, qui a un potentiel de 80.000 barils/j», détaillera-t-il en indiquant que «le gisement de Aïn Tsila va entrer en production, à partir de l’année prochaine, avec une capacité de 12 millions de m3/j».

Il évoquera, surtout, la possibilité de développer, encore plus, les bassins matures qui recèlent des potentialités dans leurs couches inférieures, tout comme il y a des opportunités de développer de nouveaux bassins dans la région ouest où il est question d’un potentiel à gaz. Entre temps, il serait question de développer les gisements de Rahnet dès 2023, même s’il est question d’un gisement un peu difficile, à l’image de Hassi Messaoud, contrairement à Hassi R’mel.

Mouloud Djidjeli avouera que «l’exploration devient un peu plus difficile qu’auparavant, «mais il faut le faire car le potentiel est là, même si la probabilité de découvrir de grands gisements est moindre». Cela n’exclut pas, à son avis, la découverte de gisements de taille moyenne, mais la conjugaison de plusieurs découvertes permettra de développer une zone avec des capacités conséquentes.

Pétrole : les travaux en offshore ont déjà été entamés

Abordant l’exploration pétrolière en offshore, le cadre de Sonatrach indiquera qu’ils ont déjà été entamés. «Les travaux en offshore ont déjà été entamés. La séismique 3D a déjà été acquise et évaluée au large de Skikda», fera-il savoir, en précisant que «les travaux se poursuivent à Tlemcen, Mostaganem, Béjaïa et Skikda». «Le potentiel n’est pas encore avéré.»

Pour Mouloud Djidjelli, «à l’heure actuelle, les potentiels en offshore ne sont pas importants, vu la cherté des coûts d’investissement».

B. A.