Guerre en Ukraine : Poutine veut aller au bout mais assure ne pas vouloir attaquer les centrales

0
7

Vladimir Poutine a affirmé hier à Emmanuel Macron qu’il « atteindrait ses objectifs » en Ukraine « soit par la négociation, soit par la guerre », mais nié s’en prendre aux civils et assuré qu’il n’attaquerait pas les centrales nucléaires, a indiqué la présidence française. Lors d’un entretien téléphonique d’1h45, le président français a réitéré sa « grave préoccupation » pour la sécurité des sites nucléaires, après le bombardement le 4 mars de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, la plus grande d’Europe. Il a insisté sur « l’impératif que des mesures concrètes soient prises pour y répondre », a dit l’Elysée dans un communiqué.  Vladimir Poutine a pour sa part assuré qu’il « n’était pas dans son intention de procéder à des attaques des centrales nucléaires » et s’est dit « prêt à respecter les normes de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) pour la protection des centrales », a déclaré française la présidence à la presse. Le président russe a donné son accord pour « qu’un dialogue s’engage entre AIEA, Ukraine et Russie pour que les centrales soient mises en sécurité », a précisé Paris. Aujourd’hui, lors d’une réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA, son directeur devrait faire des propositions pour la sécurité des centrales ukrainiennes. Vladimir Poutine a aussi de nouveau « nié que son armée prenne des civils pour cibles », alors que le président français lui demandait de ne pas les mettre en danger, conformément au droit international. Et il a réaffirmé que « la responsabilité revenait aux Ukrainiens de laisser partir la population des villes encerclées ». Emmanuel Macron a trouvé le président russe « très déterminé à atteindre ses objectifs », dont « ce qu’il appelle la +dénazification+ et la neutralisation de l’Ukraine » ainsi que la reconnaissance de l’indépendance de la Crimée et du Donbass.

++++++++++++++++++++++

20.000 volontaires étrangers pour se battre contre la Russie

Près de 20.000 combattants étrangers se sont portés volontaires pour aider l’Ukraine à se battre contre la Russie, a déclaré hier le ministre ukrainien des Affaires étrangères. « A l’heure actuelle, leur nombre est d’environ 20.000, ils viennent principalement de pays européens », a déclaré Dmytro Kouleba sur la chaîne américaine CNN. Selon lui, « de nombreuses personnes détestent la Russie » depuis des années mais n’osaient pas s’y opposer. « Quand les gens ont vu que les Ukrainiens se battaient, qu’ils ne baissaient pas les bras, cela les a poussés à rallier le combat », a-t-il ajouté. Tout en disant « comprendre ce besoin de se battre », le chef de la diplomatie ukrainienne a toutefois jugé « plus important » d’obtenir une assistance « politique, économique et militaire » du reste du monde, et notamment « pour la défense aérienne ». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé fin février la création d’une « légion internationale » de combattants étrangers pour l’aider à repousser l’invasion russe. Les volontaires ont été invités à s’adresser aux ambassades ukrainiennes dans leur pays respectif. Le Danemark avait donné son feu vert à ses ressortissants, tout comme la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss. Mais le chef d’état-major des armées britannique, l’amiral Tony Radakin, a estimé hier « illégal et inutile » pour les Britanniques d’aller se battre en Ukraine.