Il a reçu hier la présidente du comité international de la Croix-Rouge. Attaf : «La cause palestinienne en tête des priorités de l’Algérie»

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Il a reçu hier la présidente du comité international de la Croix-Rouge. Attaf : «La cause palestinienne en tête des priorités de l'Algérie»

Par Amar R.

La situation tragique à Ghaza et la cause palestinienne demeurent une priorité pour l’Algérie au conseil de sécurité, où elle s’engage pour un cessez-le-feu immédiat et permanent, ainsi que pour la protection des civils palestiniens. C’est le sens de la déclaration faite hier par le ministre des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, où il a réitéré le soutien de l’Algérie au droit du peuple palestinien à un Etat souverain et indépendant pour garantir la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

En recevant la présidente du comité international de la croix-rouge (CICR), Mirjana Spoljaric Egger, le chef de la diplomatie algérienne a en fait réitéré les priorités de la mission que s’est assigné l’Algérie en tant que membre non permanent du conseil de sécurité des nations unies, qui a souvent été considérée comme un porte-voix des pays qui n’ont pas de «voix», notamment la cause palestinienne, ainsi que les pays non alignés et les pays du tiers monde, au sein des instances internationales

En tant que membre du conseil de sécurité, l’Algérie a souvent plaidé en faveur de la paix, de la sécurité et du respect du droit international.

M.Attaf a précisé que « la situation tragique dans la bande de Ghaza et la cause palestinienne en général demeurent en tête de nos priorités au conseil de sécurité des nations unies, où nous continuerons à faire pression pour imposer un cessez-le-feu immédiat et permanent, faciliter les efforts humanitaires sans condition ni restriction et assurer la protection des civils palestiniens ».

L’Algérie « continuera aussi de rappeler la nécessité impérieuse de soutenir le droit historique et inaliénable du peuple palestinien à l’établissement de son Etat souverain et indépendant », a ajouté le ministre, soulignant que « c’est le seul moyen d’assurer une paix et une stabilité durables au Moyen-Orient ».

Massacre quotidien

L’importance de l’engagement réitéré par l’Algérie en faveur de la cause palestinienne se jauge à l’aune de la situation tragique qui sévit actuellement dans la bande de Ghaza, des suites de la guerre génocidaire menée par l’occupation, et qui a entraîné jusqu’ici plus de 34 000 morts, famine et malnutrition des populations palestiniennes

Une situation qui, faut-il le rappeler, est marquée par des massacres quasi quotidiens, des carnages et des exécutions extrajudiciaires commis contre les civils ghazaouis par l’armée sioniste, au mépris du droit humanitaire internationale, et ce malgré les ordonnances de la cour internationale de justice (CIJ) de La Haye, qui a engagé contre elle des poursuites pour génocide à Ghaza.

Rien que cette semaine, les Palestiniens ont découvert une nouvelle fosse commune qui contenaient 318 corps dans l’enceinte du complexe médical Nasser de Khan Younès, dans la bande de Ghaza, après le retrait des forces de l’armée sioniste qui y ont mené une opération. « Les victimes (retrouvées à l’hôpital Nasser) auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets », a déclaré une porte-parole du haut commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les martyrs palestiniens. D’autres auraient été « retrouvés les mains liées et sans vêtements». Il s’agit du deuxième charnier découvert, après celui de l’hôpital Al-Shifa.

L’ONU réclame une enquête sur les fosses communes

Aussi, l’ONU a réclamé hier une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Ghaza, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante face au « climat d’impunité » actuel.

Le haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, qui s’est dit « horrifié » par la destruction de ces deux hôpitaux, a souligné que «tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées ‘hors de combat’ est un crime de guerre».

Au 200e jour de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, des dizaines de martyrs et de blessés ont été recensés, portant le bilan des victimes à 34.183 martyrs palestiniens, dont 4895 étudiants, et 77.143 blessés depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la santé.

A.R.