Importation de moutons de Roumanie pour casser les prix à l’approche de l’Aïd : L’algérienne des viandes rouges met fin à la polémique

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Par Abdellah B.

À deux mois de l’Aïd El-Kebir, le «seigneur mouton» fait parler de lui et son prix alimente la polémique sur les réseaux sociaux, à travers des réactions en cascade des éleveurs dans plusieurs marchés à bestiaux, à la rumeur qui circulait portant sur l’importation des moutons de Roumanie pour casser les prix.

Depuis, le prix et la disponibilité de ces bêtes sont devenus sujets de spéculation et de manipulation avant que l’agence algérienne des viandes rouges n’apporte son démenti. Dans un communiqué rendu public hier, l’algérienne des viandes rouges a nié l’importation de moutons de Roumanie pour couvrir le besoin du marché local durant les fêtes de l’Aïd El-Kebir en affirmant que «les cargaisons importées sont destinées essentiellement à l’abattage», lit-on dans le communiqué.

Une réponse à certaines allégations pourtant sur le recours des pouvoirs publics à l’importation du mouton de Roumanie pour casser les prix et réduire la marge d’intervention des éleveurs sur un marché gourmand. Dans le même sillage, la fédération des éleveurs rassure sur la disponibilité de la production pour couvrir le besoin du marché local durant cette période allant jusqu’à 5 millions de têtes.

Dans ce sens, Djelloul Azaoui, membre de la fédération nationale des éleveurs, fait état de la disponibilité des moutons pour l’Aïd avec des prix «abordables destinés à toutes les catégories de la société », affirme-t-il. En s’exprimant sur la polémique qui a entouré les prix, ce dernier parle d’une «disponibilité» des moutons pour la fête de l’Aïd sur le marché local, tout en refusant de s’aventurer sur le terrain des prix, en se contentant de dire qu’«il y a une variante d’offre destinée à toutes les classes de la société».

On ne peut spéculer sur les prix présentement

Pour lui, il n’est pas logique d’aborder la question des prix deux mois avant la fête. «Ceux qui se prononcent aujourd’hui sur le prix du mouton sont dans la spéculation. On ne peut se prononcer sur le prix du mouton deux mois avant la fête du sacrifice», affirme-t-il.

Dans le même sillage, un autre membre de la fédération évoque également cette problématique des prix du mouton qui a été pour de longues années la principale des préoccupations des familles algériennes à l’approche de la fête de l’Aïd. En réponse à la question des prix, Mohamed Boukrebila affirme qu’ils oscilleront entre 50 000 DA et 200 000 DA, selon la demande, tout en insistant sur l’absence d’impact direct de la décision des pouvoirs publics concernant l’importation des moutons de Roumanie. Selon ce dernier, cette décision n’aura aucune répercussion sur le marché du bétail durant la période de l’Aïd, tout en mettant en avant les problématiques que rencontrent les éleveurs ces derniers temps, dont la plus importante est celle de l’accès à l’aliment.

A.B.