Indice de l’ONS sur l’évolution du secteur public : Net rebond de la production industrielle

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Projections du PLF pour la période 2024 à 2026 : Croissance soutenue pour l'industrie

PAR R. AKLI

Le secteur public national continue d’observer une courbe de croissance ascendante, selon les tout derniers indices de production industrielle publiés par l’office national des statistiques (ONS). De fait, « la production industrielle du secteur public affiche un accroissement appréciable de +7,1% au cours du troisième trimestre 2023 par rapport à la
même période de l’année précédente », déjà marquée par une hausse de 4,9%, fait ressortir le dernier baromètre de l’organe national des statistiques. L’office souligne qu' »après une relative stagnation observée au trimestre précédent, le secteur de l’énergie se ressaisit et inscrit un taux de +7,6% » durant le troisième trimestre de l’exercice écoulé.

La production du secteur des hydrocarbures enregistre ainsi une croissance de +4,5% durant la période en question et la même tendance est observée pour la production de la filière mines et carrières ainsi que pour celle des ISMMEE (industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques) qui « se redressent ainsi formidablement et atteignent des taux respectifs de +12,8% et de +12,3% contre des baisses de 0,5% et de 17,9% à la même période de l’année précédente », note l’ONS. De même, la production des matériaux de construction marque une nouvelle hausse de +10,5% durant le troisième trimestre 2023, confirmant ainsi sa tendance à la hausse amorcée au cours du trimestre précédent, évaluée à +6%. L’office des statistiques fait état en outre de « hausses appréciables » de la production dans les industries agroalimentaires
avec une croissance de +6,5%, ainsi que dans la filière bois (+49,5%), tandis que les industries des textiles affichent, elles, un taux croissance positif de 2,5%.

En revanche, note l’office, les industries chimiques enregistrent un recul de 10,1% durant la même période, au même titre que les industries des cuirs qui affichent pour le deuxième trimestre consécutif une baisse de 36,6%. Globalement, l’industrie nationale, faut-il le souligner, améliore de plus en plus ces performances depuis l’année dernière, le secteur se remettant progressivement sur les rails à la faveur notamment du dégel de nombreux projets, mais aussi et surtout de l’amélioration notable de l’environnement des affaires et de l’investissement avec la révision des dispositifs législatifs y afférents, notamment la loi
régissant l’investissement et plus récemment celle facilitant l’accès au foncier économique.

Belles perspectives

Une trajectoire positive qui devra se confirmer davantage durant les trois prochaines années, avec des prévisions de croissance globale établies à 7,5% pour l’année prochaine, 9% pour 2025 et 9,3% pour 2026, selon les projections officielles intégrées aux cadrages de la loi de finances 2024. Du côté du secteur public, qui commence déjà à observer une croissance soutenue depuis l’exercice écoulé, le ministre de l’industrie avait indiqué récemment que l’année en cours marquera une véritable relance des entreprises économiques publiques (EPE), à travers la mise en place d’une nouvelle stratégie axée sur la réorganisation globale du secteur public marchand et industriel, l’amélioration de la gouvernance des EPE et la relance des entités à l’arrêt, dont le nombre est estime à 51 unités.

A court terme, soit d’ici à l’année prochaine, l’objectif que se fixent les pouvoirs publics, tel qu’indiqué par le chef de l’Etat lors d’un entretien en avril 2023 à la chaîne Al Jazeera, est de favoriser l’accélération de la relance du secteur industriel, de sorte à porter son apport au produit intérieur brut (PIB) à au moins 10%. Un objectif qui se précise de plus en plus, au vu de l’amélioration observée des performances du secteur public, mais aussi de la relance des investissements dans le secteur industriel qui, selon les derniers bilans de l’agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi), accapare pas moins de la moitié des nouveaux projets enregistrés auprès de ses services.

R. A