La DG des impôts l’a souligné hier : Net recul de la pression fiscale sur les ménages et les entreprises

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PAR R. AKLI

Le taux de pression fiscale en Algérie, soit le poids des prélèvements d’impôts et taxes sur les ménages et les entreprises, n’a cessé de reculer ces dernières années, à la faveur des nombreuses mesures d’allégements fiscaux prises par les pouvoirs publics, a fait valoir hier la directrice générale des impôts, Amel Abdellatif. Intervenant lors d’une journée d’information autour des dispositions de la loi des finances 2024, organisée par l’association des banques et établissements financiers (Abef) à Alger, Mme Abdellatif a ainsi indiqué que depuis 2020 et jusqu’à l’exercice en cours, plusieurs dispositions ont été insérées à travers différentes lois de finances en vue de prendre en considération toutes les préoccupations des opérateurs économiques et des citoyens et faire ainsi en sorte d’alléger la charge fiscale sur les revenus des ménages et la productivité des entreprises.

« Comparativement à ce qui se pratique ailleurs, nous considérons après certaines études qu’il n’y a pas de pression fiscale », a assuré la première responsable des services fiscaux, citée par l’agence APS. A cet égard, a-t-elle argué, la mesure phare prise en ce sens et qui intéresse particulièrement les opérateurs économiques et l’exonération de leurs chiffres d’affaires de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) à partir du 1er janvier courant. Une taxe qui était considérée, a-t-elle insisté, « comme une charge fiscale ayant un impact négatif sur les capacités de financement des entreprises ». Et d’ajouter dans le même contexte que de nombreuses autres mesures d’exonérations ont également été introduites en matière d’impôt sur le revenu global (IRG) et d’impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) en vue de « redynamiser le marché financier, notamment à travers la reconduction de plusieurs exonérations au niveau de la bourse pour une durée de cinq ans ».

Des mesures auxquelles s’ajoutent d’autres dispositions en faveur des ménages, telles que l’exonération de l’IRG
sur les produits d’épargne dans le cadre du
logement, a encore relevé la directrice générale des impôts, tout en expliquant que la loi de finances 2024 cible entre autres objectifs à favoriser l’inclusion financière et fiscale afin de réduire surtout les effets de l’informel sur l’économie nationale. Evoquant au demeurant l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), elle rappellera que celle-ci n’est pas supportée par les opérateurs économiques, mais bien par le consommateur final, lequel, a-t-elle noté, bénéficie par ailleurs de nombreuses mesures visant l’allégement de la pression fiscale et le soutien au pouvoir d’achat, « la TVA n’étant plus prélevée sur de nombreux produits de large consommation », a-t-elle tenu à préciser.

A noter en définitive que les pouvoirs publics ont initié ces quelques dernières années d’importantes mesures de réformes visant notamment à améliorer l’équité fiscale, à réduire la pression sur les revenus des ménages et la compétitivité des entreprises de production, tout en veillant à simplifier les procédures fiscales et à optimiser l’efficacité des services fiscaux en favorisant surtout la numérisation de l’ensemble des structures relevant de l’administration des impôts.

R. A.