La ligne maritime Ghazaouet-Melilla remise sur le tapis

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/Dans un communiqué rendu public avant-hier, la direction locale du parti Vox à Melilla a estimé qu’une ligne maritime avec l’Algérie était une sérieuse option pour désenclaver économiquement la ville espagnole.

Dans ledit communiqué de presse, Vox s’est fait l’écho d’une prétendue annonce du chef des services frontaliers marocains concernant une hypothétique réouverture des points de passage en mars prochain. Deux ans  après leur fermeture, la direction du parti Vox informe «qu’apparemment, des travaux de nettoyage commenceront sous peu dans la zone frontalière pour préparer son utilisation», a déclaré Vox. Le parti n’a pas l’air d’apprécier l’attitude des autorités marocaines qui agissent de manière unilatérale dans ce dossier. Il affirme que, d’après les déclarations du chef des frontières marocaines, «il semble que seul les travailleurs frontaliers pourraient traverser», excluant de fait les marchandises. Il a rappelé également que Melilla est complètement fermée depuis plus d’un an. «Melilla reprend son pouls» sans compter sur les anciens circuits de commercialisation avec le Maroc. Concernant l’avenir, le parti estime que «les perspectives d’avenir économique sont à établir avec la péninsule et également à travers la mise en place d’une ligne maritime avec l’Algérie ». Cette déclaration sous entend que le parti appelle à refuser l’ouverture des frontières terrestres. Sans l’ouverture des frontières, «Les quartiers de notre ville bordant les frontières ne seront plus encombrés par les voitures, avec des trottoirs qui croulent sous des tonnes d’ordures», estime vox qui conclura en posant cette question : «Est-ce que ça vaut la peine de retourner dans le passé ?» en se demandant «ce que la frontière ouverte va apporter» à l’enclave.

C. S.

Gazoduc TSGP

«Un projet qui générerait beaucoup d’argent»

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué, il y a quelque temps, que l’Algérie accordait un « intérêt particulier » à la concrétisation « rapide » du projet TSGP visant à connecter les gisements de gaz naturel nigérians à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien. Un projet dont on a aussi beaucoup parlé après la fermeture du gazoduc Algérie-Maroc-Europe. Hier, c’est l’ambassadeur du Nigeria à Alger, Mohammed Mabdul, qui est revenu sur ce projet en apportant quelques détails. Il affirme que ce gazoduc pourrait fournir 30 milliards m3 de gaz par an, précisant que les réserves de gaz au Nigeria sont « quasi-illimitées ». Pour lui, l’avantage économique du projet sera « énorme » et générerait «beaucoup d’argent à la fois pour le Nigeria et les autres pays qui y participent ». M. Mabdul mettra aussi en avant les capacités dont dispose l’Algérie en matière de transport et de liquéfaction du gaz. « A l’heure actuelle, dit-il dans un entretien à un journal nigérian repris par l’APS, l’Algérie fournit une bonne partie des besoins en gaz de la plupart des pays européens. Elle dispose d’un réseau de gazoducs de plus de 2.000 km. Son principal gisement de gaz, Hassi R’mel, possède la quatrième plus grande réserve de gaz au monde ».

Grâce à son infrastructure gazière et son réseau de gazoduc, l’Algérie est en mesure de connecter le champ gazier de Hassi R’mel à celui du Nigeria en passant par le Niger », a-t-il soutenu. Sur le taux d’avancement du projet, M. Mabdul a indiqué que la réalisation du tronçon traversant le Nigeria « avance très vite et dès qu’il atteindra Kano (région frontalière avec le Niger), il sera connecté à la frontière nigérienne et de là passera vers l’Algérie ».

La transaharienne achevée à 90%

L’ambassadeur du Nigeria a aussi abordé les autres projets de partenariat engagés par les deux pays, notamment le projet de la route transsaharienne de 9.900 km qui traverse également le Tchad et le Mali. Il indiquera que le taux d’achèvement a atteint 90%, relevant que « la partie algérienne a terminé la sienne et n’attend que l’inauguration ». Le diplomate indiquera que ce projet sera soutenu par la connexion entre trois ports en eau profonde qui seraient construits pour booster l’activité économique de la région, à Lagos, dans une ville côtière en Algérie et à Gabès, en Tunisie.

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