Par Akli R.
Le contrat portant réalisation d’un grand centre de données national (data center), un projet considéré comme étant à caractère urgent et crucial pour le parachèvement du processus national de numérisation, a été officiellement signé hier entre le haut commissariat à la numérisation et l’entreprise chinoise Huawei Consortium, rapporte l’agence APS. Ce grand projet, faut-il le souligner, avait été approuvé fin mars dernier en conseil des ministres et vise à accélérer la concrétisation du processus national de numérisation en assurant l’interconnexion des différents secteurs, instances et administrations publiques afin de mettre en cohérence l’ensemble des démarches et avancées réalisées ces deux dernières années en termes de transformation numérique. Pour ce faire, le conseil des ministres avait validé, lors de sa réunion du 24 mars dernier, le principe d’une «négociation directe de ce marché entre le haut commissariat à la numérisation et l’entreprise chinoise Huawei, au vu de son caractère urgent», avaient précisé les services de la présidence de la république à l’issue de cette réunion. La même source avait souligné que le rapport d’étape sur l’état d’avancement de l’opération de numérisation, présenté lors de la même réunion par la haut commissaire à la numérisation, a fait ressortir «une progression notable en termes d’interconnexion entre les différentes instances et administrations publiques». À l’issue de la signature hier de cet important contrat, la haut commissaire à la numérisation, Meriem Benmouloud, a indiqué que cette nouvelle étape permettra «d’avancer à pas fermes vers la concrétisation des orientations judicieuses du président de la République, visant à parvenir à la gouvernance numérique, avec la modernisation des institutions de l’Etat et l’amélioration de ses prestations». Selon elle, ce projet «permettra d’héberger et de centraliser les données nationales à l’intérieur du pays» et sera ainsi «à même de contribuer au renforcement de la souveraineté numérique du pays», tout en aidant à consolider la coopération entre l’Algérie et la Chine, qui sont liées, a-t-elle rappelé, «par un partenariat stratégique global». En ce sens, a-t-elle plaidé, le transfert d’expertises dans ce domaine de projets à haute technologie nécessiterait l’implication de tous les acteurs impliqués dans le processus de numérisation, ainsi que des opérateurs économiques nationaux. S’agissant de la portée de ce projet, la haut commissaire à la numérisation a fait savoir que celui-ci permettra au pays de disposer d’une infrastructure de technologies de pointe en vue d’assurer l’accès, de manière numérique unifiée et unique, aux prestations publiques, d’héberger les solutions et les données, de créer une base de données et d’introduire l’exploitation des technologies avancées, tels que l’intelligence artificielle (IA) et les big data. Pour sa part, l’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Jian, a assuré que Huawei Consortium veillera, à travers ce projet, au transfert des nouvelles technologies dans le domaine de la numérisation afin d’en faire bénéficier les compétences algériennes, a-t-il dit. A rappeler que lors de son discours à la nation, en décembre 2023, Abdelmadjid Tebboune avait indiqué que «la fin du premier semestre de 2024 verra le parachèvement du projet de numérisation et l’on aura tranché définitivement cette question».
A.R
