L’appel du recteur de Djamaâ El Djazair : «Faire front uni contre les courants étrangers»

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/La grande mosquée d’Alger, Djamaâ El Djazair, ce joyau architectural, dotée du plus haut minaret au monde, et considérée comme la plus grande en Afrique et la troisième dans le monde après celles de La Mecque (Masdjid el-Haram) et de Médine (Masdjid al-Nabawi), a pour mission de «diffuser la pensée islamique authentique, mettre en valeur la bonne image de l’islam et lutter contre les séparatistes», a révélé hier le doyen de cette mosquée, Mohamed El Mamoun El Qacimi El Husseini.

Trois semaines après sa nomination en tant que Recteur de cette institution, avec le grade de ministre, Mohamed El Mamoun El Qacimi a précisé, sur les ondes de la radio nationale, que la mission prioritaire de Djamaâ El-Djazaïr est d’œuvrer à préserver les fondements et l’unité de la nation et à préserver son référent religieux fédérateur qui a constitué une auto-immunité pour le peuple algérien  à travers les générations. «Le référent religieux national a toujours été le rempart inexpugnable contre tous les facteurs de division et de discorde et face aux courants étrangers qui se nourrissent d’une mauvaise compréhension de la religion musulmane et de la Charia», a-t-il affirmé, appelant le peuple algérien à «faire front uni contre ces courants pour préserver les constantes de son unité et de sa cohésion». En rappelant une période douloureuse de notre pays, «où la société a perdu sa vision correcte, et un groupe de ses jeunes et des égarés a dévié dans un vide spirituel.» Il a estimé nécessaire d’«affronter les courants intrusifs, en particulier ceux qui sont nourris par les mauvaises compréhensions de l’islam et de sa charia tolérante, afin que la société reste forte et les éléments de son unité et de son harmonie». Avant d’ajouter que «Le discours religieux que nous recherchons est basé sur des principes et référents et vise à promouvoir la vie spirituelle et ne néglige pas les exigences de la vie matérielle, et c’est l’approche solide de l’Islam». D’où, a-t-il souligné le rôle de cette institution religieuse et du savoir, Djamaâ El Djazair qui, dit-il a pour principal objectif de «faire face à tous ceux qui tentent de semer la division et la discorde et de creuser le fossé entre les enfants d’une même Nation», assurant que tous les moyens disponibles seront mobilisés pour cet objectif.

Les zaouias mises à contribution

Le cheikh Al Qacimi, a, pour autant, fait état de la mise à contribution des zaouïas pour véhiculer ces messages d’unité entre Algériens, en soulignant que «les Zaouias authentiques» «ont préservé la croyance et les valeurs spirituelles et nationales de l’Algérie, en étant des remparts qui protègent l’identité de la nation, notamment pendant la période coloniale, où tous les plans d’occidentalisation et de christianisation élaborés par la France ont avorté». Il a en outre indiqué que les Zaouias, les mosquées et les différentes structures religieuses de l’Algérie «sont appelées à unir leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun, à savoir l’unité de la nation», ajoutant que cet appel «sera renouvelé à travers Djamaâ El-Djazaïr».

L’amélioration de l’image négative de l’Islam

En évoquant le phénomène de l’islamophobie, le Cheikh de la Zaouia Qasimya a précisé que Djamaâ El Djazaïr, «en tant qu’édifice religieux avec de grandes proportions civilisationnelle et scientifique», œuvrera pour «l’amélioration de l’image négative de l’Islam, donnée par les mauvaises pratiques d’un groupe extrémiste se réclamant de cette religion tolérante», ajoutant que «des recherches seront réalisées et publiées à travers Djamaâ El Djazaïr afin que notre pays retrouve son rayonnement scientifique et civilisationnel». Entre autres activités de la mosquée, Cheikh Al-Qacimi a cité «l’organisation des rencontres et des conférences internationales sur le dialogue des civilisations, réunissant musulmans et non-musulmans, afin de parvenir à un dialogue fructueux fondé sur des bases solides». S’agissant de l’ouverture de Djamaâ El-Djazaïr, l’invité de la Radio a fait état de l’ouverture prochaine de tous les espaces de la Mosquée au grand public, qui sera faite après «l’élaboration en cours des textes relatifs au fonctionnement des structures de cet édifice religieux», soulignant que «c’est le président de la République qui déterminera la date de son inauguration».

A. R.