Les taux d’intérêt bancaires bientôt revus à la baisse : Des crédits moins chers pour booster l’investissement

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Par R. Akli

Bientôt un nouveau coup de pouce des autorités monétaires pour les investisseurs et les producteurs nationaux pour améliorer les conditions de financement des leurs projets… Jugés  par nombre d’opérateurs comme étant relativement élevés, les coûts des crédits  à l’investissement, soit les taux d’intérêt appliqués par les banques aux  entreprises et aux porteurs de projets, connaîtront très prochainement une baisse sensible, selon l’annonce faite hier par le ministre des finances Laâziz Faïd. «Les banques abaisseront les taux d’intérêt de manière significative dans les prochains jours, ce qui contribuera au financement de l’économie nationale et stimulera l’investissement», a indiqué le premier argentier du pays, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de son ministère sur les résultats de sa participation à la tête d’une délégation algérienne aux dernières réunions de printemps de la banque mondiale et du FMI. Un abaissement du loyer de l’argent qui induira «une réduction des coûts de l’investissement» et contribuera à faire  «reculer l’inflation», a assuré le ministre, tout en mettant en avant l’apport accru des banques et autres institutions financières publiques dans le financement de l’activité économique nationale, dont un encours global de crédits bancaires à l’économie de l’ordre de 10.750 milliards de dinars au titre de l’exercice écoulé. Ainsi, outre les mesures prises ces quelques dernières années en vue de raccourcir les délais de traitement des dossiers de crédits au niveau des banques, l’abaissement annoncé pour les prochains jours des taux d’intérêts bancaires devra contribuer grandement à lever les contraintes liées à l’accès aux financements pour les porteurs de projets, après les facilitations mises en place ces derniers mois pour l’accès au foncier, ce qui donnera davantage de visibilité aux investisseurs. A souligner qu’à travers une note officielle diffusée fin décembre 2023, la banque d’Algérie (BA), qui fait office d’autorité bancaire et monétaire, avait fixé de nouveaux seuils de taux d’intérêt excessifs que les banques primaires sont tenues de ne pas dépasser durant le semestre en cours, en resserrant notamment ces seuils pour la plupart des catégories de crédits pratiquées par les établissements bancaires et financiers de la place. Selon la même note, les taux d’intérêt effectifs moyens appliqués par les banques durant le semestre précédent s’affichaient à 9,56% pour les crédits à la consommation, 7,33% pour les crédits à court terme, 6,84% pour ceux à moyen terme, 6,09% pour ceux à long terme et 10,68% pour le leasing. Des taux qui devront donc reculer sensiblement dans les prochains jours, du moins pour les crédits d’investissement, l’enjeu étant de stimuler au mieux l’activité économique, tout en ouvrant la voie à l’amélioration de la compétitivité des banques de la place et de leurs concours au financement de l’investissement à des conditions plus favorables. Des banques dont l’activité et le management connaissent ces quelques dernières années, selon le ministre des finances, «une amélioration notable, même si celle-ci demeure encore relative», a t-il reconnu, en insistant notamment sur les progrès réalisés par le secteur en termes de digitalisation des  services bancaires et en annonçant dans ce sillage le lancement des paiements par téléphone mobile dès la fin du mois en cours.

R.A.