Les USA annoncent qu’ils ne participeront pas à une riposte israélienne

0
1378
Le discours de Biden interrompu

Par Djilali B.

Promesse sincère ! Téhéran a tenu promesse de réagir pour punir Israël qui avait attaqué son consulat à Damas. L’ampleur de la réaction iranienne a fait réagir les alliés d’Israël, néanmoins membres du conseil de sécurité de l’ONU, qui ont réduit l’impact de la massive salve iranienne.

En effet, Israël a évité la catastrophe grâce à l’intervention des Américains, des Britanniques et des Français, clairement cités par les médias, qui ont intercepté les projectiles. Cela démontre la vulnérabilité d’Israël dont l’existence dépend du soutien occidental.

Dans ce contexte particulier, le pragmatisme américain a été mis à rude épreuve par le gouvernement sioniste de Benyamin Netanyahu qui a lancé son opération génocidaire à Ghaza ; une démonstration de force qui a tourné au crime de guerre.

Devant les tergiversations de la communauté internationale, le veto américain étant une caution pour les ignobles actes d’Israël au conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement israélien s’est permis le luxe de provoquer l’Iran, l’ennemi intime avec lequel est traitée une relation conflictuelle de basse intensité.

Téhéran a respecté son énoncé en arrêtant son offensive à la limite de l’estimation de sa vengeance ; son représentant à l’ONU chargé, semble-t-il, d’informer le monde, a «sonné» la fin de la mission. Et partant, semble-t-il aussi, la levée du risque d’embrasement de la région.

L’Iran a convoqué hier les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni et d’Allemagne pour les réprimander par rapport au soutien injustifié de leurs pays respectifs à Israël, particulièrement que ces puissances n’ont pas dénoncé l’agression israélienne contre une représentation diplomatique. Le conseil de sécurité, plus prompt à juger et décider de mesures sur des questions «intimes» à ses membres occidentaux, s’est retrouvé devant le fait accompli.

Les Américains, Britanniques et Français ont participé à la riposte aux drones et missiles iraniens. Toutefois, demeure posée la légitimité de la riposte, pour ne pas dire de défense de soi, pour utiliser un terme galvaudé de la rhétorique sioniste, posée instamment par le régime iranien au lendemain de l’attaque contre son consulat à Damas, que le conseil de sécurité d’aujourd’hui a traîné à «traiter».

Le Pentagone, qui a rappelé le sacro-saint principe américain de soutenir Israël, a, partant de cette nouvelle donne, déterminé ne pas intervenir dans une éventuelle opération, en représailles, d’Israël contre l’Iran. Cependant, est-il souligné de source sûre, les Etats-Unis, principal allié d’Israël que toute l’administration Biden jure soutenir, ont revu leur tactique, finalement, à ce sujet. En effet, la littérature de la Maison-Blanche et du Pentagone ont évolué depuis hier. En effet, les Etats-Unis ont informé les autorités israéliennes qu’ils ne participeront pas à une éventuelle riposte contre l’Iran.

Pour autant, est-ce qu’Israël, qui a promis de se «défendre», va réagir et donner un prolongement à cette riposte, au risque, prédisent les observateurs, de provoquer un conflit régional. La conjoncture régionale et la posture des puissances occidentales plaident logiquement pour l’apaisement de la situation.

D.B.