L’Etat va subventionner les exportateurs

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Conquérir le marché algérien : le grand défi des entreprises espagnoles

Par Abdellah B.

L’Etat contribuera jusqu’à hauteur de 80% aux frais de transport, de manutention, de transit et de participation aux manifestations internationales.

Améliorer les exportations hors hydrocarbures est l’un des objectifs prioritaires assignés par les autorités publiques pour les années à venir.

À court terme, l’Algérie ambitionne d’atteindre un chiffre de 15 milliards de dollars après avoir réalisé un montant de plus de 6 milliards de dollars durant les 11 derniers mois.

Et pour accompagner cette nouvelle dynamique qui caractérise le marché de l’export, les pouvoirs publics ont annoncé une nouvelle panoplie de mesures au profit des acteurs économiques activant dans l’exportation.

Dans ce sens, un arrêté ministériel paraphé par le ministre du Commerce et celui des Finances a été rendu public hier, portant les modalités et les conditions d’octroi de subventions dans le cadre de l’accompagnement de l’Etat à la promotion des exportations.

Accompagnement logistique, manutention, étude de prospection de nouveaux marchés à l’international, ou encore l’implantation initiale d’entités commerciales sur les marchés extérieurs et la participation aux manifestations internationales, le ministère du Commerce annonce la mise en place d’un système de subvention au profit des exportateurs, avec des taux de subvention variant entre 10% et 100% des montants dépensés par ces derniers à cet effet.

Une manière d’encourager les acteurs du marché à passer à la recherche de nouvelles destinations pour la production «made in Algeria» sur le plan régional, national et international comme seule et unique manière de préserver l’excédent de la balance commerciale du pays et de renflouer les caisses en devises.

Pour rendre cet objectif réalisable sur le terrain, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations s’est attaqué à une problématique qui était pour de longues années l’une des entraves majeures à l’exportation et qui est liée à la logistique.

Dans le nouvel arrêté, le département du Commerce affirme avoir mobilisé des moyens importants permettant aux produits algériens de pénétrer le marché international et de résoudre la question de transport de marchandises destinées à l’exportation.

«Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations conclut des conventions avec les sociétés publiques et privées de transport terrestre, aérien et maritime ayant pour objet le transport des biens et marchandises destinés à l’exportation pour le compte des opérateurs économiques exportateurs», lit-on dans le document.

Outre la garantie des moyens de transport vers l’international, les exportateurs bénéficient également de remboursement «50% des frais de transport international, de transport intérieur, de manutention et de transit des produits destinés à l’exportation».

Comme il est également question d’encourager, de promouvoir et de faire connaître le produit national à l’étranger en accordant des subventions de «80% des frais de la participation inscrite au programme annuel officiel de participation de l’Algérie aux manifestations économiques à l’étranger», ajoute la même source.

Comme on ne peut parler de l’amélioration des exportations sans le renforcement du tissu de l’industrie nationale, les pouvoirs publics ont entamé cette transformation pour l’amélioration de la production, et ce, à travers l’encouragement de l’investissement et l’accompagnement des acteurs économiques dont les produits sont destinés aux marchés internationaux.

Enfin, avec l’amélioration de la production locale et l’encouragement de l’exportation, l’Algérie s’apprête à mener une politique agressive en matière de conquête des marchés extérieurs, africain et arabe, dans le cadre l’entrée en vigueur des zones de libre échange.