Marché du gaz : La chambre africaine de l’énergie met en avant les atouts de l’Algérie

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Les gazoducs fonctionnent à un régime soutenu : Augmentation des exportations de gaz vers l'Espagne et l'Italie

Le braquage des regards européens vers l’Algérie n’est pas fortuit, il est qualifié de décision stratégique par la chambre d’énergie africaine dans son dernier rapport intitulé « situation du secteur énergétique africain » du premier trimestre de l’année en cours.

PAR ABDELLAH B.

« C’est une décision stratégique, que ce soit en matière d’approvisionnement ou en accès à cette ressource », estiment les rédacteurs du rapport en question.

En effet, le rapport de l’AEC explique pourquoi cet engouement européen pour le gaz et le pétrole algériens durant cette période clé en mettant en avant les efforts que l’Algérie continue à fournir pour le renouvellement de ses réserves, notamment gazières.

En 2022, l’Espagne et l’Italie ont chacune satisfait un quart de leur demande annuelle de
gaz à partir de l’Algérie, et l’Italie recevra encore plus de gaz de l’Algérie cette année,
pour un total de 25 milliards de mètres cubes ».

Selon la même source, les opérations d’exploration et les découvertes réalisées en Algérie « porteront la production du pays à un niveau très élevé » dans les prochaines années. Les rédacteurs du document indiquent dans ce sens que « la production gazière en Afrique durant l’année en cours devrait atteindre environ 268 milliards de mètres cubes et plus de 85% de celle-ci sont estimés venir des projets d’Afrique du Nord : Algérie, Egypte et aussi
l’Afrique l’Ouest. »

Des prévisions basées sur les efforts consentis par l’Algérie pour l’augmentation de la production gazière qualifiés « d’importants », notamment avec les opérations d’exploration visant au renouvellement des réserves gazières du pays.

Ce qui d’ailleurs place le pays en tête des pays africains producteurs du gaz. « Le pays représente un taux de 60% de la totalité des exportations africaines en gaz », indique la même source.

Pour ce qui est des chiffres concernant les capacités des infrastructures africaines en matière d’exportations, le document donne non seulement un aperçu, mais aussi des prévisions pour l’année en cours, en affirmant que ces capacités « devraient passer des 80 Mtep à environ 110 Mtep d’ici à 2030 et plus de 175 Mtep d’ici à la fin de la prochaine décennie. L’Algérie, le Nigeria, le Mozambique, le Sénégal, la Mauritanie, la Tanzanie et l’Égypte devraient être les moteurs de cette exportation de GNL à long terme ».

Stabilité de la production de pétrole

Pour ce qui est de la production pétrolière, le rapport en question estime que la production nationale en la matière demeurera stable, et ce, malgré la disposition du pays de fortes capacités de production.

« L’Algérie approvisionne les Etats-Unis et la Chine, mais son plus grand marché reste l’Europe pour le gaz comme pour le pétrole. »

Concernant la possibilité de l’augmentation de la production pétrolière du pays, le document de la chambre africaine de l’énergie estime que la production du pays pour l’année en cours restera « stable, malgré les potentialités importantes dont dispose le
pays ».

Les rédacteurs du rapport en question expliquent ce fait par l’engagement de l’Algérie dans le cadre de l’organisation des pays producteurs du pétrole qui fixe les quotas de chaque pays membre.

« La production du Nigeria et de l’Angola est en baisse, tandis que la tendance de la production de l’Algérie et de l’Égypte a été relativement stable depuis 2015.

L’impact de la guerre civile en Libye qui s’atténue devrait entraîner une augmentation de la production pétrolière du pays en 2023 », explique le document de l’AEC.

A. B.