Mohamed Bendaoud : “Je suis comédien. Ma priorité est donc d’exercer mon métier”

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De notre envoyée spéciale à Annaba : Delloula Morsli

Acteur discret, Mohamed Bendaoud a déjà une belle carrière tant au théâtre, au cinéma qu’à la télévision. Présent au Festival du film méditerranéen de Annaba, il répond à nos questions…

Heureux de participer à cette quatrième édition au festival du film méditerranéen de Annaba?

Bien que je ne sois pas un habitué des apparitions publiques, je suis très heureux d’être ici. Je tiens à saluer l’organisation ainsi que le commissaire de l’évènement Mohamed Allal, un enfant de Annaba qui connaît le public cinéphile de sa ville. Ce dernier connaît également  les rouages d’un festival aux normes internationales pour avoir assister aux plus grandes manifestations cinématographiques dans le monde. Pour moi, c’est une réussite.

Vous faites partie du casting du film “La Famille” qui a été montré en avant-première algérienne à Annaba alors qu’il a été tourné en 2020. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet?

Il existe une grande frustration chez les comédiens algériens car il arrive qu’on collabore à des films qui ne sortent jamais. Le film “La Famille” de Merzak Allouache dans lequel je joue a été tourné il y a quatre ans. Figurez-vous que je le découvre en même temps que le public de Annaba. D’ailleurs, ce dernier a réclamé une seconde projection et cela me fait énormément plaisir.

Entre le cinéma et la télévision, votre coeur balance-t-il?

Je suis comédien. Ma priorité est donc d’exercer mon métier, d’interpréter des rôles, que ce soit sur le grand ou le petit écran. Mais en tant qu’artiste j’aime pratiquer l’art, donc je penche naturellement vers le cinéma et le théâtre.

Quel est le film dans lequel vous auriez aimé avoir un rôle?

“La Bataille d’Alger” du réalisateur Gillo Pontecorvo sans hésiter. D’ailleurs, je le revois tous les six mois. Je ne dirais pas que j’aurai aimé interpréter Ali la pointe tellement c’est une évidence mais qu’est ce que j’aurai voulu être dirigé par Gillo, peu importe le rôle.

Et quel est le rôle que vous avez interprété et que vous affectionnez particulièrement ?

J’aime tous les personnages que j’ai interprété depuis le début de ma carrière. Mais j’avoue que ces dernières années, j’ai une petite préférence pour mon rôle dans “El Batha” parce que j’ai participé, en tant que co-scénariste, à le façonner sur mesure, tel un tailleur. Vous savez, qu’il s’agisse de Nabil Asli, Nassim Haddouche ou moi-même, nous ne sommes pas formés à l’écriture scénaristique. Je parle de l’aspect théorique bien sûr, mais nous avions une histoire à raconter et nous l’avons fait à force de détermination et de passion. Je tiens d’ailleurs à les saluer, Nabil en particulier, car il n’a cessé d’y croire et de nous encourager du début à la fin.

D.M.