Numérisation et lutte contre la bureaucratie : Engagement et optimisme du président

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Bientôt un haut commissariat à la numérisation

PAR DJILALI B.

Rapprocher le citoyen de l’administration et « lever » les barrières entre eux, héritées de longue date, n’est, selon le chef de l’Etat, pas un slogan vain. Aussi a-t-il affirmé à cette occasion que la dignité du citoyen n’est pas un slogan conjoncturel, mais une vision politique et une méthode de travail. Le président de la République a affirmé hier dans une allocution lue en son nom par le médiateur de la République, Madjid Ammour, à l’ouverture de la rencontre nationale organisée par l’instance du médiateur de la République à l’école nationale d’administration d’Alger, sous le thème « le médiateur de la République : un acquis au service du citoyen », que la construction d’un Etat moderne requiert une administration moderne, qui « place le service du citoyen au cœur de ses priorités ».

Dans la ligne de mire de ce propos, la bureaucratie qui a miné l’administration depuis longtemps ; et ironiquement considérée par la population comme une pratique « ordinaire » liée à la nature de l’administration. « L’édification d’un Etat moderne requiert une administration publique moderne, débarrassée de l’impéritie héritée et des pratiques douteuses liées aux procédures bureaucratiques, et libérée de l’arbitraire des responsables et des fonctionnaires, une administration publique nationale qui place le service du citoyen au cœur de ses priorités », a souligné le chef de l’Etat, qui pointe du doigt les tares et les effets pervers des pratiques bureaucratiques. Il a ajouté à ce propos que « l’administration moderne ne se réalisera pleinement que par l’amélioration de la qualité du service public à travers la promotion de la performance, la libération de l’initiative, le renforcement du sens de la responsabilité et du devoir professionnel », précisant qu' »une fois cet objectif concrétisé, la confiance du citoyen en les institutions et structures de l’Etat s’installera ».

Le service public, un droit garanti au citoyen

Il a par ailleurs rappelé que depuis son élection, « notre priorité a été de lancer, séance tenante, des réformes larges et en profondeur au plan socioéconomique, mais aussi pour opérer une véritable rupture avec les mentalités et les pratiques délétères, et ce, en attachant une attention particulière à la moralisation de la vie publique et à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, conformément à nos engagements, notamment ceux relatifs au renforcement de la bonne gouvernance et à la réforme globale de la justice pour garantir son indépendance et assurer sa modernisation, bâtir une société civile libre, intègre et active, jeter les bases d’un Etat de droit et consacrer les acquis sociaux ». Et d’expliquer que « tout effort doit aller au service du citoyen, reposer sur l’écoute des citoyennes et des citoyens et répondre aux aspirations du peuple algérien », expliquant la rupture de la confiance entre le citoyen et les institutions par « des dérives accumulées ».

Le président de la République a souligné en outre que l’administration publique est « l’interface qui reflète l’autorité de l’Etat et l’intérêt qu’il porte à la chose publique », ajoutant que « ses responsables et ses agents, quels que soient leurs grades et le niveau des fonctions qu’ils occupent, sont appelés à faire prévaloir l’Etat de droit en veillant pleinement à présenter le service public comme un droit garanti au citoyen ». Abdelmadjid Tebboune a enfin insisté sur la numérisation, qui est un facteur de réduction des aléas de l’administration et des délais des opérations au service du citoyen. Il a souligné à ce sujet que la numérisation était inévitable, insistant sur l’impératif de réduire les délais de sa généralisation, afin d’épargner au citoyen les déplacements entre les différents services administratifs.

D. B.