L’ouverture du champ de l’activité du transport maritime et aérien au secteur privé passe par un accompagnement rapproché des pouvoirs publics afin de lever tous les obstacles pouvant bloquer les opérations d’investissement dans ce domaine.
PAR NABIL M.
A CET EFFET, le ministre des transports Habib Zahana a présidé hier une réunion, en présence des cadres de l’administration centrale, un certain nombre de concessionnaires et d’investisseurs dans le domaine du transport aérien et maritime, ainsi que des représentants des organismes de financement et des experts du domaine. Le but de cette rencontre est de lever tous les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs du secteur du transport maritime et aérien, indique un communiqué du ministère.
Consacrée à écouter les préoccupations des opérateurs et investisseurs de ces deux moyens de transport, cette réunion a été l’occasion de discuter des solutions et moyens pouvant résoudre les différents problèmes rencontrés par les professionnels du secteur, en vue de surmonter tous les obstacles en procédant, entre autres, à simplifier les procédures réglementant cette activité conformément à la stratégie élaborée par le ministère. Ceci dans le cadre de l’encouragement des investissements privés dans le domaine du transport maritime et aérien, afin de dynamiser ces deux secteurs vitaux, considérés comme deux
axes importants du développement économique durable.
Plusieurs mesures adoptées
En cette occasion, le ministre a souligné la nécessité d’accompagner les opérateurs et de travailler en coordination constante et en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes, pour répondre à leurs préoccupations et ôter toutes les entraves entourant les opérations d’investissement et le bon déroulement de ces deux activités.
Dans cette optique, Zahana a décidé d’un ensemble de mesures au profit des opérateurs économiques du secteur, notamment le renforcement des échanges entre les organismes de financement pour accompagner les investisseurs et faciliter les mécanismes et procédures de financement, visant à lever les barrières à l’investissement. Aussi, mettre à la disposition des organismes financiers l’intégralité des textes réglementaires et législatifs en vigueur dans le domaine de l’activité maritime et aérienne, ce qui leur permettra d’être
mieux informés dans ce domaine et convaincus de leurs actions de financement.
Le ministre des transports a également appelé à intensifier les rencontres entre tous les opérateurs du secteur et les accompagner pour surmonter tous les obstacles et les difficultés exposés, dans le but de soutenir, d’encourager et surtout d’attirer l’investissement privé dans ces deux domaines, « ce qui ouvrirait de nouveaux horizons économiques contribuant à créer de la valeur ajoutée dans le secteur des transports et divers d’autres secteurs », a soutenu le ministre.
Plusieurs projets accordés
Il est fort de constater que l’ouverture du transport aérien et maritime au secteur privé est une nécessité absolue en Algérie, afin de répondre à la forte demande sur ces deux moyens de transport, que les deux compagnies publiques leaders dans ces deux segments, à savoir Air Algérie et Algérie Ferries, n’arrivent plus à prendre en charge à elles seules.
Cette ouverture de l’espace aérien et maritime aux investisseurs privés, décidé par le chef de l’Etat en 2020, a suscité un engouement énorme chez les investisseurs qui étaient nombreux à manifester leur volonté de se lancer dans le domaine. Au dernier bilan, il y a 24 projets d’investissement privés dans les domaines des transports maritime et aérien qui ont été approuvés par les services compétents. L’accord de principe a été accordé à 15 investisseurs dans le domaine du transport aérien et 9 autres dans le domaine du transport maritime, que ce soit de voyageurs ou de marchandises.
Dans le domaine du transport maritime urbain, 38 autorisations ont été accordées à des opérateurs privés pour des activités de pêche, de tourisme, de balade en mer, de bateau-restaurant et de plaisance à bord de bateaux à moteur.
N.M.
