Prévention des catastrophes : 8 nouveaux risques inscrits dans le projet de loi

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Le ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Brahim Merad, a assuré hier que le projet de loi fixant les règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques de catastrophes dans le cadre du développement durable a pour but de renforcer le cadre juridique pour relever les nouveaux défis.

PAR ADEL C.

M. Merad a expliqué, lors d’une séance plénière à l’assemblée populaire nationale (APN) consacrée à la présentation de ce projet de loi, que « notre pays, de par sa position géographique et au vu des phénomènes naturels qu’il enregistre, est exposé à un nombre de risques majeurs nécessitant une gestion appropriée, ce qui s’est produit au cours des dernières années avec les incendies et les inondations qui ont causé des pertes humaines et des dégâts matériels », des dégâts qui ont coûté, rappelons-le, pas moins de 35 milliards de dinars par an au trésor public.

En ce qui concerne le contenu du nouveau projet de loi, le ministre a affirmé que
ce texte est composé de 9 chapitres comprenant 92 articles, dont 24 nouveaux
articles et 66 autres reformulés. Et d’ajouter que ce texte vise à remédier aux insuffisances enregistrées dans la loi en vigueur à travers « la définition des objectifs stratégiques et l’appréhension des risques, le respect de l’accord de Paris et du cadre de Sendai, l’introduction de nouveaux risques, notamment ceux liés au changement climatique outre les risques cybernétiques et biotechnologiques, portant ainsi le nombre de risques de 10 dans la loi en vigueur à 18 dans le nouveau projet de loi ».

« Le même projet vise également à définir les moyens de financement, investir davantage dans la prévention et la prévision, améliorer la gouvernance à travers la répartition et la définition claire des responsabilités et des tâches, ainsi que la coordination entre les secteurs, activer la participation de la société civile, consacrer le concept de prévention, d’intervention et renforcer la capacité de résilience au lieu du concept de gestion des catastrophes », a ainsi assuré Merad avant d’enchaîner : « Un dollar investi dans ce domaine peut offrir jusqu’à 15 dollars. »

Les autres objectifs de ce texte de loi cités par le ministre sont « l’introduction d’une phase finale consacrée au rétablissement post-catastrophe, la réhabilitation et la reconstruction, le durcissement des dispositions pénales en garantissant les mécanismes, les conditions et les règles relatives à la reconstruction et à l’exploitation des terres selon des normes plus sécurisées, une meilleure préparation à la gestion des événements en utilisant la technologie et la numérisation, la sensibilisation de la société à la gestion des catastrophes, la réplique aux situations d’urgence et la révision du système d’assurance contre les catastrophes ».

Pour conclure, il a souligné qu’outre les institutions qui interviennent dans la gestion
du système national de gestion des catastrophes, la délégation nationale aux risques
majeurs, placée sous la tutelle du ministre de l’intérieur, a été maintenue dans le texte
de loi, pour l’évaluation et la coordination du travail.

A. C.