Ramadan : Henni explique son plan

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Henni mobilise ses troupes

/Mohamed Abdelhafid Henni, ministre de l’Agriculture et du développement rural, a évoqué plusieurs dossiers chauds lors de son passage sur les ondes de la Radio Chaîne 3 hier matin. Des dossiers qui ont animé l’actualité ces derniers temps à l’image de celui du blé, de la pomme de terre ou encore des viandes rouge et blanche.

Le premier responsable de ce secteur a tenu à rassurer les citoyens quelques semaines avant l’entame du mois de ramadan en affirmant que tous ces produits seront disponibles en quantité suffisante avant de préciser que des dispositions ont été prises pour assurer leur distribution à travers les marchés de proximité.

«L’Algérie ne manquera pas de blé et les approvisionnements seront respectés»

Le premier sujet abordé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural est celui des céréales. Ce produit ayant connu une flambée des prix sur les marchés internationaux, l’Algérie a pris ses dispositions et «a anticipé ses achats pour constituer des stocks de sécurité», expliquera M. Henni, avant d’ajouter : «Malgré la situation dans l’est de l’Europe, les pays fournisseurs traditionnels de l’Algérie ont confirmé que les approvisionnements seront respectés». Le ministre s’est montré rassurant sur la disponibilité du blé en déclarant : «Nous avons jusqu’à la fin de l’année 2022 pour le blé dur et jusqu’à fin août 2022 pour le blé tendre», précise M. Henni, qui ajoute que «les stocks de sécurité sont systématiquement reconstitués. Nous avons les assurances nécessaires de la part de nos fournisseurs pour que la livraison soit faite donc à ce sujet il n’y a pas lieu de s’inquiéter.» Face à une consommation toujours croissante du pain blanc, le département de l’Agriculture œuvre à «développer la culture du blé tendre pour couvrir en partie nos besoins», annonce le ministre, qui affirme que «nos agriculteurs en maitrisent l’itinéraire technique». «Nous avons des objectifs que nous voulons atteindre. Nous avons même tracé une feuille de route. Ce projet sera soumis au gouvernement et au président de la République car, l’objectif, c’est de produire localement pour réduire les importations. Nous verrons ensuite ce qui va se décider à l’avenir», affirme M. Henni. Interrogé sur la capacité de stockage, la réponse du ministre a été la suivante : «Nous avons des capacités de stockage qui dépassent les 44 millions de quintaux, et c’est suffisant.»

Pomme de terre, «le Syrpalac a montré ses limites» 

La pomme de terre est l’autre produit agricole qui fait l’objet de tensions sur le marché. Pour Mohamed Abdelhafid Henni, le constat est clair. «Nous avons fait un diagnostic, le Syrpalac a montré ses limites. Malgré l’accompagnement administratif et financier dont bénéficient les acteurs de ce marché (primes de multiplication et de stockage), chaque année, les mois de mars et d’octobre sont des périodes de soudure difficiles, malgré le déstockage de grandes quantités. Nous allons intervenir pour mieux gérer ces deux périodes, mais il faut aussi trouver des solutions définitives», a insisté le ministre. A propos des 15.000 tonnes de pomme de terre déstocké, M. Henni a fait savoir que «La vente directe de la pomme de terre de l’agriculteur au consommateur au prix de 60 dinars le kilogramme sera maintenue durant le mois de ramadan pour éviter toute spéculation ou augmentation des prix».

Plus de 1200 marchés d’El-Rahma pendant le ramadan

Le premier responsable du secteur de l’Agriculture a révélé que durant le mois de ramadan, un nombre de 160 points de vente (de viandes et de volaille) et 500 autres points de vente de produits laitiers et dérivés seront assurés par les entreprises publiques (Alviar, Onab, Giplait et Frigomedit) où le prix du kilogramme de viande ovine est fixé à 1100 DA tandis que le prix du poulet ne dépassera pas les 330 DA/KG. En plus de ces points de vente, il est prévu l’organisation de 1200 marchés « El Rahma » durant le ramadan en vue de «sauvegarder le pouvoir d’achat du citoyen», a annoncé M. Henni.

Barrage vert, reboisement des forêts incendiées…

Pour conclure, Mohamed Abdelhafid Henni a affirmé que l’Algérie compte également booster l’arboriculture rustique, notamment des produits à forte valeur ajoutée, tels que les fruits secs ou encore l’arganier. Là encore, un programme de plantation est lancé avec la conservation des forêts, annonce le ministre de l’Agriculture. «Au-delà de la sécurité alimentaire, il y a de grands projets, en lien avec les impératifs écologiques, tels que le barrage vert qui s’étend sur plus de 1500 km de long et 20 km de large, ou encore les programmes de reboisement des forêts incendiées l’année dernière, ainsi que les nombreuses mesures prises pour indemniser les sinistrés», a-t-il ajouté pour terminer.   

F. C.