Réouverture des écoles aujourd’hui : Les syndicats insistent sur le respect du protocole sanitaire

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/Après plus de deux semaines de fermeture des établissements scolaires, c’est aujourd’hui que des millions d’élèves rejoindront les bancs de l’école. Constatant une hausse fulgurante dans le nombre de contaminations au Covid 19 en milieu scolaire, le ministère de l’Education nationale et sur instruction du président de la République avait ordonné la fermeture des écoles pour une durée de 10 jours le 16 janvier, une suspension des cours qui a été prolongée le 30 janvier dernier de 7 jours reportant la ainsi la reprise au 6 février.

Ayant dépassé le pic de cette 4e vague, les experts du comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de la pandémie ont donné leur feu vert pour la réouverture des écoles, mais en insistant sur le respect du protocole sanitaire anti Covid et en recommandant fortement la vaccination chez les travailleurs du secteur. Mais qu’en est-il vraiment du respect du protocole sanitaire dans nos écoles ? De nombreux syndicats du secteur s’accordent à dénoncer le non respect des gestes barrières dans de nombreux établissements, non seulement par manque de culture sanitaire mais aussi par manque de moyens.

Boudiba : «Il faut soutenir les écoles»

C’est le cas du Cnapeste qui a affirmé que de nombreux établissements à travers le pays sont dépourvus d’eau courante et ne possèdent pas les ressources nécessaires pour s’équiper. «Nous l’avons déjà souligné et nous continuons à dire qu’il est impératif de soutenir les écoles dans cette crise sanitaire et cela en mettant à leurs disposition toute la panoplie nécessaire anti Covid. Il s’agit notamment des bavettes, gel désinfectant et autres produits nettoyant pour permettre aux responsables de procéder à la désinfection de l’école en cas de contamination», a indiqué Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste. Le syndicaliste a aussi insisté sur la disponibilité des tests antigéniques dans le milieu scolaire et cela pour un diagnostic rapide.

Dziri : «On ne peut plus faire comme avant»

Un avis partagé par son homologue Sadek Dziri de l’Unpef qui a estimé que l’année scolaire dépend du respect du protocole sanitaire. «Nos enfants ont déjà perdu près d’un mois de cours, donc on ne peut envisager une reprise dans les mêmes conditions d’avant la fermeture c’est-à-dire un relâchement total des gestes barrières, chose qui avait conduit à une explosion de cas dans les écoles», explique-t-il. Dans ce sens, il a appelé l’ensemble des travailleurs de l’éducation à faire preuve d’un grand sens de responsabilité.

Absences, les instructions de la tutelle

Aussi, pour limiter les absences anarchiques qui ont caractérisé la période d’avant fermeture, le syndicaliste a affirmé que la tutelle a donné instruction aux directeurs d’établissements de justifier les absences des élèves ainsi que ceux des travailleurs par des certificats de confinement délivrés par les services de santé. «Il s’agit de document attestant que le malade doit observer une période de confinement qui sera désormais obligatoire pour justifier les absences», explique-t-il.

W. S.