Spéculation sur les prix : le ministre de la justice accuse (vidéo)

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La hausse des prix est due à des pratiques spéculatives, selon les autorités qui s’appuient sur des données liées aux dernières saisies des produits alimentaires de base. Invité hier lors du 20h de l’ENTV, le ministre de la justice, Abderrachid Tabi, a accusé des groupes organisés qui s’adonnent à des pratiques spéculatives afin de porter atteinte à la stabilité des institutions et de la société.   

Malgré les efforts de l’Etat pour protéger le pouvoir d’achat des algériens et réguler les prix notamment des produits alimentaires de large consommation, les pratiques spéculatives demeurent un frein à l’amélioration du niveau de vie des citoyens. C’est ce qui ressort des déclarations du ministre de la justice lors de son passage au journal de 20h hier jeudi à l’ENTV. A ce titre, il a mis en avant que ces services disposent suffisamment de preuves et d’indices pour penser qu’il s’agit de pratiques spéculatives organisées. « J’accuse des groupes organisés gênés par la politique du Président de la République de moralisation de la vie économique et de réduction des importations », a-t-il déclaré en s’appuyant sur des enquêtes récentes relatives à la saisie de quantités importantes de produits alimentaires destinés à la spéculation.   

« C’est dans le cadre de la démarche globale du président de la république pour la moralisation de la vie politique et économique que la loi contre la spéculation a été promulguée en décembre 2021 », a-t-il rappelé en mettant en exergue le transfert de traitement des affaires litées à la spéculation au pôle antiterroriste et de lutte contre le crime organisé à Alger.  « Cette loi définit les crimes liés à ces pratiques spéculatives notamment dans les produits de base. Les sanctions peuvent atteindre 30 ans de prisons fermes et la perpétuité quand les faits sont commis dans la cadre d’un crime organisé », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, il a précisé que « les procès vont se dérouler conformément à la loi. Le principe d’un procès équitable sera respecté notamment le droit à la défense », mais « l’Etat va frapper d’une main de fer », a-t-il ajouté.

Selon le ministre, « les pénuries constatées sont provoquées par des groupes organisés qui ont pour objectif de déstabiliser la société et les institutions de l’Etat ».

« Malheureusement et malgré les efforts de l’Etat pour protéger le pouvoir d’achat et réguler le système des prix, il est désormais prouvé que ces pratiques ont toute l’allure d’un crime organisé commis par des groupes », a-t-il martelé.

« A la lumière des preuves et des indices dont nous disposons, nous pensons que les pratiques spéculatives sont des pratiques organisées qui dépassent la question de spéculer sur les prix. Elles visent à porter atteinte à la stabilité de l’Etat en s’attaquant au pouvoir d’achat des citoyens et en perturbant la stabilité du marché », a-t-il insisté.

Lors du même passage médiatique, le ministre révèle que « des affaires récente liées à la spéculation ont des relations avec la contrebande des produits de base dans nos frontières de l’Est et de l’Ouest ». « Comment des produits subventionnés par l’Etat algérien se trouvent sur le marché des voisins et même en France mais indisponibles sur le marché algérien », s’est-il interrogé.

Il a pointé du doigt « des cercles responsables de ces pratiques », et qui, selon lui, « veulent saboter l’économie nationale et la politique économique du Président de la République ».

«Nous allons mener une guerre contre ces atteintes à la stabilité de la société », a-t-il promis, tout en appelant le citoyen à s’impliquer dans cette lutte contre les spéculateurs.