PAR ABDELLAH B.
Le projet de réalisation de la raffinerie de Hassi Messaoud s’est invité hier sur la table du conseil des ministres. Un projet d’une importance cruciale pour le développement de la filière raffinage en Algérie, d’une capacité de production de l’ordre de 5 millions de tonnes par an.
Selon le communiqué ayant sanctionné les travaux de la réunion du conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a « ordonné l’accélération de la réalisation de ce projet » tout en soulignant son importance économique. « Le président a souligné l’importance économique du projet, appelant à accélérer son achèvement pour renforcer la production nationale d’essence et de gasoil et s’orienter vers leur exportation », ajoute la même source. Dans
ce sens, le développement de la filière raffinage figure ces derniers temps sur la
liste des priorités dans le programme de la compagnie nationale des hydrocarbures,
qui vise un taux de transformation de 53% de la production nationale de brut. Une
manière de répondre à la fois à une demande locale en croissance soutenue et de repositionner le pays sur le marché international des carburants et des produits raffinés.
En effet, dans la nouvelle politique énergétique du pays, le programme tracé à cet effet permettra la transformation de plus 35 millions de tonnes de pétrole par an contre plus de 24 millions par an actuellement. L’engagement de Sonatrach sur cette voie durant ces deux
dernières années a été sanctionné par une série de résultats positifs, notamment en matière de production de carburant qui se traduit par une réduction drastique des importations, passant de 2 milliards de dollars par an à 700 millions de dollars consacrés à l’importation des intrants.
Sonatrach vise une production des carburants de l’ordre de 20 millions de tonnes par an
Le groupe Sonatrach vise une production globale des carburants de l’ordre de 20 millions de tonnes par an, dont une partie sera destinée aux marchés extérieurs. Par ailleurs, si la problématique de l’approvisionnement du marché local a été résolue, l’heure est pour l’engagement sur un autre front, celui de renverser la donne pour marquer le passage d’un statut d’importateur de carburants à celui d’exportateur.
Sur ce point, un programme de développement de cette branche a été entamé. Outre
la raffinerie de Hassi Messaoud, d’autres projets sont également sur la liste, notamment la raffinerie de Tiaret qui est d’une capacité identique à celle de Hassi Messaoud et qui s’ajoute à deux autres chantiers ouverts récemment également dans le domaine du raffinage, dont celui de la station de craquage à Skikda et le complexe de production deméthyl tert-butyl éther (MTBE), et un autre à Oran, d’une capacité de production de 200.000 t/an.
A. B.
