Travaux de la Transsaharienne, Ayadi : «Anormal que l’Algérie soit si peu représentée»

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/Invité de la rédaction de la Chaîne 3 hier, Mohamed Ayadi, secrétaire général du comité de liaison de la route transsaharienne annonçait un pas important dans la mise en fonction du projet en question.

«Nous sommes à un moment extrêmement important, je suis heureux d’annoncer la tenue d’une rencontre, le 27 juin prochain, qui réunira les ministres des six pays membres, à savoir l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Tchad, le Niger et le Nigeria». L’invité de la rédaction de la Chaîne 3 précisera que la réunion aura pour objet l’étude de la transition et l’évolution de ce comité de liaison de la Transsaharienne en corridor économique Projet lancé il y a plus de 40 ans, la transsaharienne aspire, surtout, à une intégration régionale. Aujourd’hui, on parle de rentabiliser la Transsaharienne.  Comment y parvenir sachant qu’une étude réalisée en 2015 laissait transparaître que le volume des échanges entre les pays membres de la Transsaharienne n’excédait pas les 3%. «Il faut créer un corridor», répond Mohamed Ayadi.  Qu’est-ce qu’un corridor et quelle est sa structure ? Le secrétaire général du CLRT explique que dans sa définition, il s’agit d’un réseau routier qui dessert des pays et des zones économiques spéciales. «Schématiquement, il y a un conseil des ministres à la tête de ce corridor, il y a, ensuite, un coordinateur qui est le secrétaire général, et vous avez un comité des transports, un comité des routes, un comité des finances et un comité des commerces». Encore plus explicite, Mohamed Ayadi révèle que les représentants des 6 pays se réunissent pour examiner ensemble ce qui peut faciliter les échanges commerciaux, les échanges financiers, le passage au niveau des douanes.Il ne faut pas oublier que la route a pour particularité de faciliter les déplacements et réduire les coûts de transport. Et d’ajouter : «Quand vous réduisez les coûts de transport, vous devenez compétitifs. Mais pour réduire les coûts de transports, il y a plusieurs approches : vous ne devez pas perdre de temps au niveau de la douane, il ne faut pas perdre de temps quand on doit faire retirer de l’argent…»

Une seule entreprise algérienne privée impliquée

Mais la tâche ne sera pas pour autant achevée puisqu’après la mise en place du corridor, il faut passer à l’étape de l’informatisation «qui est très importante aussi» aux yeux du SG du CLRT.

Mohamed Ayadi, qui relèvera les difficultés rencontrées par les entreprises algériennes à s’implanter hors du pays citera l’exemple de la Transsaharienne où de nombreuses entreprises de divers horizons interviennent. «Il est anormal de noter que sur le projet en question, nous soyons si peu représentés. En effet, nous avons une seule entreprise algérienne, privée, et elle intervient sur une seule section entre Ariet et Assamaka, au moment où les Tunisiens sont plus présents», regrettera-t-il, préconisant d’agir rapidement sur la réglementation pour permettre aux entreprises algériennes d’être présentes en Afrique.

B. A.