Un rapport indépendant bat en brèche les accusations israéliennes : «L’Unrwa est irremplaçable et indispensable»

0
63

Par Amar R.

Dans un contexte de bombardements sionistes non-stop sur le centre de Ghaza, et la découverte d’un charnier de 238 corps dans l’enceinte de l’hôpital Nasser, un rapport préparé par un groupe indépendant, présidé par l’ex-ministre des affaires étrangères française Catherine Colonna, bat en brèche les accusations fallacieuses fomentées par certains pays occidentaux visant à démanteler  l’agence de l’ONU pour les réfugiés (Unrwa) dans le cadre de la politique de la famine pratiquée à l’égard des Palestiniens dans la bande de Ghaza.

«L’Unrwa est irremplaçable et indispensable pour le développement humain et économique des Palestiniens. De plus, beaucoup considèrent que l’Unrwa est une planche de salut humanitaire », a conclu le rapport remis au chef des nations unies qui a défendu cette agence contre la campagne insidieuse dont elle fait l’objet, en raison de son rôle humanitaire prépondérant dans la bande de Ghaza.

Or les activités de cette agence onusienne dérangent les plans machiavéliques de l’entité sioniste, qui utilise la famine comme arme de guerre pour faire s’agenouiller les mouvements palestiniens de résistance. Mais la véritable raison de l’acharnement de l’entité sioniste contre l’Unrwa n’est pas tant liée aux aides qu’elle fournit, mais au fait qu’elle accorde aux Palestiniens réfugiés de la nakba des passeports portant la mention «apatride», qui reconnaît leur droit au retour aux terres desquelles ils ont été chassés en 1948. Ce qui va à l’encontre des intérêts de l’occupation sioniste.

Obligation de fournir des preuves

Dans son rapport remis au patron de l’ONU, ce groupe indépendant a certes affirmé que l’Unrwa dans la bande de Ghaza a des « problèmes de neutralité » politique, en citant, entre autres, des cas «d’employés du personnel exprimant publiquement leurs opinions politiques» mais elle souligne en revanche l’obligation de l’entité sioniste de fournir la « preuve » que certains de ses membres sont prétendument liés à des « organisations terroristes ».

Des accusations sans fondements selon lesquelles l’agence onusienne emploie «400 terroristes», dont «12 employés» ayant participé à l’attaque du 7 octobre, mais qui ont entraîné la suspension de financements par certains pays donateurs, dont certains ont repris depuis.

Reste que « l’Unrwa est irremplaçable et indispensable pour le développement humain et économique des Palestiniens. De plus, beaucoup considèrent que l’Unrwa est une planche de salut humanitaire », écrit la mission pilotée par l’ex-cheffe de la diplomatie française.

« L’Unrwa demeure cruciale pour apporter une aide humanitaire vitale et des services sociaux essentiels, notamment en matière de santé et d’éducation, aux réfugiés palestiniens à Ghaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie », souligne ce groupe indépendant.

L’Unrwa « est la colonne vertébrale des opérations humanitaires » à Ghaza, avait souligné la semaine dernière devant le conseil de sécurité son patron, Philippe Lazzarini, dénonçant une campagne « insidieuse » pour mettre fin à ses opérations. « Démanteler l’Unrwa aura des répercussions durables », avait-il prévenu, avec pour conséquence notamment d' »aggraver la crise humanitaire à Ghaza et accélérer l’arrivée de la famine ». La famine menace déjà le nord du territoire palestinien, où plus de 34.000 personnes, la plupart des civils, ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, selon le ministère de la santé du Hamas.

 Ghaza, théâtre d’un génocide collectif

Dans ce sillage, le rapporteur de l’ONU sur le droit à la santé, Tlaling Mowoking, a indiqué que Ghaza est « incontestablement le théâtre d’un génocide », a rapporté aussi hier l’agence Wafa. S’exprimant sur la situation du secteur de la santé dans la bande de Ghaza, elle a affirmé que l’entité sioniste « vise délibérément à créer une famine et prive les habitants palestiniens de leurs droits », a indiqué Wafa.

Elle a montré que « l’aide actuellement fournie n’est pas suffisante, en particulier avec le génocide en cours », soulignant qu’il y avait « une pénurie de besoins fondamentaux » avant l’agression sioniste en cours contre la Palestine ».

Pour sa part, la défense civile de la bande de Ghaza a affirmé hier avoir exhumé ces trois derniers jours environ 238 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.

A.R.