Viandes rouges, disponibilité et cherté des prix à l’approche du mois sacré : L’ANCA et le CNDV tirent la sonnette d’alarme

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/Le gel des importations de viande rouge et l’interdiction d’importation des aliments de bétail par les autorités publiques «risquent de provoquer une crise sur le marché à l’approche du mois sacré». C’est ce qu’a indiqué, hier, M. Merouane Khir, président du Comité national des distributeurs de viandes rouges, lors d’une conférence de presse consacrée, à «la filière de la viande rouge et les prix» animée, conjointement avec le président de l’Association nationale des commerçants et artisans, Tahar Boulenouar.

Le président du Comité national des distributeurs de viande pointe les problèmes de la rareté et la cherté des aliments de bétail dont le quintal est cédé à 7500 DA que rencontrent les éleveurs. Face à cette situation, M. Khir s’attend à une «hausse importante des prix de la viande rouge durant la première semaine du mois sacré», et ce, en raison de l’augmentation de la demande sur le produit et la réticence de l’offre. Pour ce qui est des besoins du marché local en matière de viande rouge durant le mois sacré, M. Khir avance un chiffre de 130.000 tonnes. Pour sa part, le président de l’ANCA a plaidé pour «la levée du gel sur les importations de la viande rouge à deux mois du mois sacrée afin de contribuer à la baisse des prix et à la stabilité du marché», durant cette période marquée par la surconsommation généralisée. Selon M. Hadj Tahar Boulenouar, «l’importation des aliments de bétail est aujourd’hui exclusivement du ressort d’une entreprise publique, ce qui a engendré la hausse des prix et le désintérêt de nombreux éleveurs ayant préféré abandonner l’élevage». Pour ce qui est des besoins annuels du marché national en la matière, le président de l’ANCA constate un déficit de 200.000 tonnes. Selon ce dernier, «le besoin national annuel des viandes blanches et rouges est estimé à 1.200.000 tonnes et la production locale ne dépasse pas 1 million de tonnes», explique-t-il.

Ce qu’a prévu le ministère de l’Agriculture

En effet, pour couvrir le manque en matière de viande rouge et sa disponibilité durant le mois sacré, le ministère de l’Agriculture a annoncé durant le mois dernier que son département a rendu public le nouveau cahier des charges régissant l’importation des bovins d’engraissement destinés à couvrir le manque sur le marché national en matière de viande rouge notamment durant le mois de ramadan. Ce dernier a tenu à rassurer sur la disponibilité de la viande rouge à des prix «abordables». Le ministre de l’agriculture affirme que son département a déjà entamé la procédure pour l’importation de «bovins d’engraissement destinés à la production de viande rouge, selon un cahier des charges bien précis qui concerne les mesures sanitaires et zootechniques et l’importation de taurillons d’engraissement en prévision du mois de ramadan en vue de répondre aux besoins du marché».

A. B.