PAR DJILALI B.
Le général d’armée, chef d’état-major de l’ANP a exprimé son vœu de voir cette visite
atteindre ses objectifs au service de la coopération militaire bilatérale entre les deux pays et du rapprochement fraternel La visite la semaine dernière du général d’armée, chef d’étatmajor de l’ANP, Saïd Chanegriha, en Arabie saoudite, était sous le signe du rapprochement entre le royaume et l’Algérie, confirmé par le protocole mis en place par les autorités militaires saoudiennes et la nature et la teneur des discussions entre les délégations des deux pays.
Ce que le patron de l’ANP confirmera dans son allocution qu’il a prononcée à cette occasion,
saluant par ailleurs l’accueil distingué qu’il a reçu avec la délégation qui l’a accompagné par les autorités saoudiennes, lors de laquelle il a souhaité que « cette visite soit couronnée par des résultats qui servent le rapprochement qui caractérise les relations entre les deux pays frères », rapportait un communiqué du ministère de la défense nationale. Plus concrètement, cela s’est confirmé à travers les différentes visites et rencontres entre les institutions des deux pays. Et le chef d’état-major de l’ANP d’indiquer à ce titre que « ce
rapprochement s’est traduit par de nombreuses visites et rencontres officielles de haut niveau échangées entre nos deux armées, dont la dernière en date était notre rencontre à Rio de Janeiro, au Brésil, en avril 2023, en marge du salon de la défense et de la sécurité ».
Dans le même sillage, le général d’armée Saïd Chanegriha a mis l’accent sur « la volonté commune des armées des deux pays à établir une stratégie d’action en droite ligne avec la volonté sincère des dirigeants des deux pays ». Cela d’autant plus que les deux corps font face à des défis sécuritaires communs, notamment le terrorisme, entre autres menaces internationales contre lesquelles les deux armées se préparent et ont développé une expertise qu’elles échangent d’ailleurs avec d’autres partenaires.
Dossiers communs
Il va sans dire que compte tenu de la situation qui prévaut dans la région, et à l’échelle internationale, les deux pays sont naturellement à coordonner leurs actions pour peser, à tout le moins, dans les décisions et les solutions. Il est particulièrement question dans ce contexte de la situation en Palestine, des développements de la situation à Ghaza et de la
convergence entre Alger et Riyad sur la solution pour le drame actuel, mais aussi pour mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens et la mise en œuvre de l’initiative saoudienne aujourd’hui à l’ordre du jour.
L’Algérie avait souscrit à cette initiative. Les voix arabes semblent cependant, depuis l’amorce de la normalisation avec Israël, dispersées et incapables de peser avec une solution, à tout le moins un cessez-le-feu. A ce sujet, le royaume saoudien et l’Algérie s’accordent. Pourront-elles inverser la tendance pour autant ? Surtout quand nous savons que parmi les membres de la ligue arabe, des pays travaillent pour saper une action arabe commune. Certains ont encouragé et financé des opérations de déstabilisation de pays frères.
Le poids et la puissance de l’Arabie saoudite peuvent influer dans cette conjoncture et ces
manœuvres franchement hostiles à l’endroit de pays frères par des pays dits frères, pour remettre de l’ordre dans la ligue arabe et calmer les ardeurs des velléitaires dont les actions portent atteinte et nuisent aux pays de la même sphère. La question a été évoquée lors d’un récent haut conseil de sécurité où le président de la République a cité les activités hostiles d’un pays frère contre l’Algérie.
Le général Chanegriha a assuré quant à la disposition et à l’entière « détermination (de l’ANP) à déployer tous les efforts nécessaires afin de définir les axes fondamentaux à même de mettre au point notre stratégie d’action commune et de déterminer les moyens qui lui permettront d’atteindre ses objectifs, au profit et au bénéfice de nos deux armées ». Et d’ajouter plus optimiste quant aux objectifs de cette visite : « Nous sommes entièrement convaincus que cette rencontre fraternelle qui nous a réunis aujourd’hui apportera des résultats fructueux pour l’avenir de nos relations militaires bilatérales, conformément
aux aspirations ambitieuses et sincères des dirigeants des deux pays. »
Le général d’armée, chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, a eu des entretiens,
jeudi, avec son homologue saoudien, le chef d’état-major général des forces armées saoudiennes, le général d’armée Fayad bin Hamed Al-Ruwaili. Par la suite, était organisée une réunion à laquelle ont pris part aux côtés des membres de la délégation militaire accompagnant le général d’armée, de hauts responsables militaires des forces armées saoudiennes et au cours de laquelle les deux parties ont passé en revue les relations militaires bilatérales et les moyens de consolider la coopération et la concertation militaires entre les armées des deux pays frères.
D. B.
