Août 2018 – Janvier 2024 : Fin d’une histoire pour Belmadi

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Belmadi jette l'éponge (officiel)

PAR MALIK A.

DJAMEL BELMADI va quitter la sélection nationale presque six ans après son arrivée. Il n’avait pas voulu choisir sa fin, surtout après la déroute de Tchaker en éliminations de la coupe du monde, et c’est dans la douleur et la tristesse qu’il va partir. Un scénario jamais souhaité et imaginé par le sélectionneur national. Cependant, la soirée cauchemardesque vécue mardi dernier le hante. Il a enchaîné trois échecs, la CAN 2021 au Cameroun, la qualification à la coupe du monde du Qatar en 2022 et l’élimination dèsle premier tour à la CAN 2023.

Un troisième échec, un de trop, même pour celui que les Algériens avaient porté lors de la victoire en coupe d’Afrique en 2019. Belmadi avait l’occasion de quitter la sélection à deux reprises, mais il ne l’a pas fait. La première en mars-avril 2021 juste après la fin du mandat du président Kheireddine Zetchi, et cette affaire d’une discussion privée tenue en haut lieu, mais qui a fuité mettant l’homme dans la gêne et l’expectative. La deuxième fois, c’était au lendemain de l’élimination cruelle face au Cameroun, le 29 mars 2022. Là aussi, Belmadi était partant, mais il est retenu par l’appel du peuple et des politiques compte tenu des échéances à venir (éliminatoires de la CAN 2023 et celles de la coupe du monde 2026) et de ce projet de transition générationnel, qu’il a réussi à mener avec l’intégration d’une jeune génération douée et prometteuse.

Il faut reconnaître que le coach a évolué, surtout depuis la CAN-2022, dans un environnement hostile, presque irrespirable. Il n’y a pas un jour où l’on n’évoque pas son
nom par des analystes, des youtubeurs, d’exdirigeants, des comploteurs de tout bord… Il
n’a pas trouvé la quiétude, même si après la déroute de Tchaker, il avait enchaîné une
série de matchs sans défaite, jusqu’à l’échec de mardi dernier face à la Mauritanie. Il a
également vécu une instabilité chronique à la tête de la fédération algérienne de football
(FAF) avec quatre présidents (Zetchi, Amara, Zefizef et Sadi) en moins de quatre ans. Tous
ces ingrédients ont fait que Belmadi perde ses repères. Certes, il n’était guère un saint,
lui qui ne rate pas une occasion pour se faire dénigrer, surtout lors de ses face-à-face avec
la presse. Il a beau avoir la grinta, l’envie de gagner et de porter un groupe, Belmadi a du
mal à surmonter de nombreux obstacles.

Malgré l’arrivée du président Walid Sadi, il n’a pas été épargné. Quelque part, on voulait
impérativement son départ, mais le fait de vouloir s’accrocher ne faisait que retarder
l’échéance. D’ailleurs, il va devoir acter son départ dans des conditions dramatiques. Djamel Belmadi n’ira pas à la coupe du monde avec l’Algérie, comme il a toujours rêvé. Selon nos sources, le futur sélectionneur national avait déjà été sondé avant même la CAN. On parle même d’un sélectionneur dont le nom a déjà circulé avant la venue de Belmadi. Le seul sélectionneur champion d’Afrique toujours en vie (avec feu Abdelhamid Kermali) va partir. Néanmoins, il ne mérite pas une fin aussi triste.

M. A.