Par Adel C.
Une sordide affaire a secoué la ville de Sidi Bel-Abbès ces derniers jours, celle de l’assassinat macabre de trois chauffeurs VTC.
Lors d’une conférence de presse, le procureur de la république près le tribunal de Sfisef, Ahmed Lakroub, a annoncé que les enquêteurs ont retrouvé trois dépouilles enterrées dans une ferme située à l’entrée de la commune de Mestfa Ben Brahim, à 30 km à l’est de Sidi Bel-Abbès avant d’ajouter : «Tout a démarré suite à des disparitions inquiétantes et dans des conditions énigmatiques signalées par les proches des victimes. Une enquête a été ouverte et les premiers résultats sont vite tombés. Orchestrée par un réseau criminel impliqué dans le vol de véhicules haut de gamme, les défunts, tous actifs sur une plateforme populaire de transport privé, auraient été séduits par une offre de transport vers d’autres wilayas lointaines. Attirées vers le lieudit ‘ferme El-Abbad’ à différents moments par les auteurs de ces crimes, les victimes auraient ensuite été assassinées dès leur arrivée.» «Durant leur intervention, les policiers ont pu récupérer les véhicules des trois victimes. En lien avec ce crime odieux, sept suspects sur huit ont été arrêtés. Ils sont actuellement en attente de comparution devant le juge d’instruction au tribunal de Sfisef, tandis qu’un suspect reste en fuite. Des investigations préliminaires, appuyées par des analyses techniques, ont mis en lumière des appels téléphoniques entre une victime, identifiée par ses initiales B. J., et un suspect, Z. A. A., qui a avoué connaître l’emplacement des corps», a notamment assuré le procureur de la république près le tribunal de Sfisef.
Cette tragique affaire a animé l’actualité ces derniers jours. Plusieurs chauffeurs VTC sont montés au créneau pour dénoncer ce qui s’est passé à Sidi Bel-Abbès. Ils n’ont pas hésité d’ailleurs à faire part de leur inquiétude et de passer par la même occasion leur message en réclamant plus de sécurité. Des peines maximales contre les assassins mais aussi les agresseurs dont nombre de leurs collègues ont été victimes depuis la création de ce service en Algérie ont été réclamés. Ce n’est pas tout. Des questions ont été posées sur les raisons qui ont poussé les criminels à commettre un tel acte, alors qu’ils savaient que toutes les informations, téléphones et nom, sont déposés sur l’application. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, aucune réponse n’a été donnée à toutes ces interrogations. Ce n’est donc qu’une fois l’enquête entièrement bouclée qu’on connaîtra les peines dont écoperont les personnes impliquées dans ces crimes. Des crimes qui ne seront pas oubliés de sitôt par les familles des victimes et les chauffeurs VTC.
A.C.
