Au-delà des festivités : l’amorce du projet de renouveau de l’Algérie

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Tebboune

L’Algérie a choisi de faire dans la symbolique pour la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance nationale. Au delà des festivités et notamment la parade militaire qui marqueront cette date charnière de l’histoire du pays, la célébration se veut aussi une démonstration de la place acquise par l’Algérie dans ce nouveau monde qui ne laisse aucun espace pour les plus vulnérables. Mais, c’est aussi une manière de signifier que le pays entame une nouvelle étape de sa vie de Nation ayant acquis, depuis pas longtemps, son indépendance. Si 60 ans dans la vie d’une nation ne comptent pas forcément beaucoup, notre pays a, durant ce laps de temps, traversé des étapes importantes dans le processus de sa construction sur divers plans, notamment socio-économique. Cela va de soi aussi sur les plans diplomatique et politique.  

Ainsi, en recevant les leaders de la résistance palestinienne, pour assister aux festivités de la célébration de la fête nationale d’indépendance qui coïncide avec le 5 juillet, l’Algérie veut certes partager la commémoration d’un pan de l’histoire de la nation et surtout de sa révolution qui constitue une émulation saine pour les mouvements de libération. Mais, il est question aussi de rappeler aux bons souvenirs des amis comme des ennemis que l’Algérie a de quoi tenir pour se projeter vers l’avenir. Un avenir dont les contours commencent à se dessiner aujourd’hui d’un pays qui, non seulement, s’est définitivement remis de sa crise, mais aussi retrouve sa place dans le concert des nations.

ANP, la colonne vertébrale

C’est fort de son indépendance chèrement acquise au prix du sang, des larmes et des affres subis durant la colonisation, et de sa puissance économique et diplomatique d’aujourd’hui que l’Algérie affiche aujourd’hui sans retenue, son attachement au principe de soutien aux causes justes, qui n’a pas droit de cité dans un monde marqué par «la normalisation». Ce qui n’a pu avoir lieu sans des institutions fortes, dont l’ANP est la colonne vertébrale, et des éléments de son développement économique et social, parmi lesquels, les ressources naturelles et plus important encore une ressource humaine qualifiée. Résultat : il est loisible aujourd’hui de constater que le pays est «exportateur net de stabilité», pour paraphraser le chef de la diplomatie Ramtane Lamamra, et incontournable pour toute solution aux crises et foyers de tension dans son voisinage, au Mali, en Libye et bien au-delà, pour déployer sa diplomatie à l’effet de faire les bons offices comme c’est le cas pour le conflit autour du barrage de la Renaissance. En tant que puissance régionale, l’Algérie a acquis aussi un poids géostratégique dans le sillage de la crise énergétique mondiale, qui a fait qu’Alger soit courtisé par l’Europe, comme en témoigne le ballet diplomatique incessant qui s’est déroulé durant le mois écoulé. Fort aussi du principe de non-alignement, notre pays jouit de la reconnaissance des grandes puissances, face auxquelles il a adopté une position de neutralité positive et active, comme en témoignent les efforts de bons offices entrepris par la diplomatie algérienne dans le cadre de la mission du groupe de contact arabe qui s’est déplacée à Moscou et Varsovie pour rencontrer les belligérants de la guerre en Ukraine.

Dans pareil contexte, la célébration de la fête nationale du 5 juillet acquiert aujourd’hui toute son importance dans l’amorce d’une nouvelle étape ayant pour finalité la consolidation des acquis du pays, et la construction d’un projet de renouveau pour la construction de l’Algérie de demain.

A. R.