Beihdja Rahal, grande figure de la musique arabo-andalouse, animera un concert au théâtre national d’Alger Mahieddine-Bachtarzi, le 30 mars. Cette soirée représente l’occasion pour les amoureux de ce genre musical de découvrir son dernier album « Nouba Dil-Mdjenba ».
PAR DELLOULA MORSLI
Beihdja Rahal est l’une des plus grandes interprètes actuelles de la musique arabo-andalouse. Depuis trente ans, elle vit en France, mais elle continue de se consacrer à la préservation de ce répertoire classique maghrébin. D’ailleurs, elle a enregistré l’intégralité
des douze noubas du répertoire algérien, avec un souci d’authenticité et une virtuosité qui ont été salués par la critique. Née à Alger le 8 juillet 1962, Beihdja Rahal a été formée au conservatoire d’Alger dès 1974. Elle a débuté sa carrière en 1982 au sein de l’orchestre Fakhardjia. Cofondatrice de l’orchestre Soundoussia, elle y a brillé comme chanteuse soliste et pédagogue, contribuant à leur victoire au printemps musical d’Alger en 1987 et 1988. En 1993, elle crée son propre orchestre à Paris, marquant une nouvelle étape dans sa riche carrière de musicienne et gardienne de la tradition arabo-andalouse. En 2006, Beihdja Rahal est récompensée pour son dévouement à la préservation du patrimoine musical andalou.
Le prix Mahfoud-Boucebci lui est décerné en reconnaissance de ses recherches et de ses efforts pour sauvegarder cet héritage précieux. Deux ans plus tard, en 2008, la revue Jeune Afrique la consacre comme l’une des « 50 personnalités qui font l’Algérie ». Beihdja a également coédité des ouvrages relatifs à la musique arabo-andalouse, à savoir « La plume, la voix et le plectre » paru en 2008 et « La joie des âmes dans la splendeur des paradis andalous », en 2010. Beihdja Rahal a dédié son œuvre, riche de 28 albums, à la transmission de la structure de la nouba, selon les préceptes de l’école sanâa. Cette école représente une part importante de l’héritage ancestral qui constitue le patrimoine musical algérien dans toute sa richesse et sa diversité.
D. M
