Le conseil présidentiel libyen met tous ses espoirs sur le sommet arabe, mais aussi sur l’Algérie et son président pour parvenir à une solution à la crise que les Libyens vivent depuis une dizaine d’années.
Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fait part récemment de son souhait de voir la crise libyenne se régler durant l’année 2023, tout en se disant optimiste car «tous nos amis occidentaux et nos frères sont aujourd’hui convaincus que la crise libyenne ne saurait trouver une voie de solution sans l’organisation des élections dans le respect de la volonté des Libyens sans ingérence étrangère aucune». Cet optimisme est partagé par les membres du conseil présidentiel libyen.
Al-Kouni : «Tebboune est le seul qui tente d’aider la Libye sans aucune ingérence»
En effet, le vice-président dudit conseil, Moussa Al-Kouni, a dit, dans une déclaration à l’APS, qu’il voit « avec optimisme » le prochain sommet arabe dont il souhaite qu’il « contribuera au règlement de la crise libyenne et des conflits internes et externes ». Il soulignera aussi que « les Libyens sont conscients que le président Tebboune est le seul qui tente d’aider la Libye et son peuple sans aucune ingérence dans ses affaires internes, en faisant preuve de neutralité et en continuant à soutenir toutes les parties ».
Al-Kouni affirme que ce sont les principes fondamentaux de la diplomatie algérienne adoptés dans le traitement des différentes crises, notamment en continuant, en toute neutralité, à tendre la main en vue de concrétiser la réconciliation en Libye et à soutenir toutes les parties qui « nous amènent à voir le sommet comme une issue à même de mettre fin à la division non seulement aux niveaux régional et arabe mais aussi en Libye ».
Al-Lafi : «L’Algérie a toujours veillé à la réalisation de la réconciliation nationale libyenne»
Un autre membre du conseil présidentiel libyen, Abdullah Al-Lafi, a également fait part des espoirs qu’il fonde sur l’Algérie. « Je suis convaincu, dira-t-il, que l’Algérie œuvrera pour rapprocher les vues des belligérants en Libye et aussi entre les Etats déjà impliqués dans les affaires libyennes, en vue de parvenir à la réalisation de la sécurité et de la stabilité en Libye, puisque l’Algérie a toujours veillé à la réalisation de la réconciliation nationale libyenne, étant la pierre angulaire à même d’instaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.»
M. Al-Lafi a en outre indiqué que sur la base du plan établi, il sera question de la tenue, début novembre, de la rencontre préparatoire à la conférence de réconciliation nationale qui se tiendra aussi au cours de cette année, en vue de déboucher sur des consensus nationaux sur une charte nationale et des recommandations institutionnelles, législatives et exécutives, à même de faire avancer le projet de réconciliation nationale et de se répercuter positivement sur les crises politiques et les conflits.
Pour rappel, le président du conseil présidentiel libyen, Mohamed Yunus Al-Menfi, qui était récemment en visite en Algérie, a confirmé sa participation aux travaux du sommet d’Alger.
S. H.
