Exode des médecins : Le ministère de la Santé livre ses chiffres

0
19

/Début du mois de février, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, Dr Lyes Merabet, créait la polémique en annonçant que 1200 médecins algériens s’apprêtaient à quitter le pays après avoir décroché l’épreuve de vérification des connaissances leur permettant d’exercer leur métier en France.

Un chiffre qui fait froid dans le dos et qui a remis sur la table le phénomène de l’exode des médecins algériens. Même si la véracité de l’info a été remise en question surtout que le syndicaliste s’est référé à des «on dit», le sujet a fait couler beaucoup d’encre. Hier, le ministre de la Santé a tenu à faire une mise au point en dévoilant les chiffres exactes relatifs à la dernière épreuve de vérification des connaissances dont les résultats ont été dévoilés le 4 février dernier et c’est sans surprise que l’on découvre un chiffre nettement inférieur que celui avancé par le Dr Merabet.

« 1200, un chiffre imaginaire ! »

«Le chiffre qui a été donné est imaginaire. L’ensemble des candidats maghrébins qui ont réussi au concours sont au nombre de 647 médecins dont 40% sont de nationalité tunisienne et 17,1 de nationalité marocaine. Les Algériens ne représentent que 17,4% des lauréats maghrébins», a déclaré le Pr Mohamed Elhadj, chargé des études au ministère de la Santé qui a tenu à préciser que la majorité des médecins ayant passé ce concours sont «déjà installés en France».

Pour sa part, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid, qui a joué la carte de l’indifférence au moment de la polémique, a précisé que les médecins en question sont des personnes nées entre les années 1961 et 1971.

«Il ne s’agit pas d’une jeune promotion»

«La liste est en ma possession, il s’agit de personnes âgées de plus de cinquante ans, il y en a qui sont nés en 1961 et d’autres en 1971», dit-il en ajoutant : «Je tiens à préciser cela car la lecture qui a été faite par l’opinion publique est erronée, il ne s’agit pas d’une jeune promotion».  Toutefois, le ministre a affirmé que l’exode des médecins est un véritable problème qui existe déjà depuis des années et auquel le gouvernement tente de trouver des solutions. Dans ce sens, il annoncé qu’une commission interministérielle travaille à freiner cette hémorragie mais a toutefois indiqué que la solution passe par la mise en place des moyens nécessaires pour les retenir.

W. S.