Hausse du prix de la volaille : des commerçants lancent une «action boycott»

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Volaille

Face à la hausse fulgurante du prix de la volaille vendue à plus de 500 DA le kg dans certains quartiers à laquelle les citoyens ont réagi par un boycott massif, c’est au tour des commerces de dire basta. En effet, ce début de semaine a été marquée par le lancement de la campagne de boycott de la volaille par les commerçants, une manière directe et radicale de dire stop à la spéculation et se solidariser avec les petites bourses. Et c’est le propriétaire du commerce «El Baraka pour viandes blanches» qui a initié cette action et appelé ses confrères à faire de même jusqu’à ce que les prix baissent. «La volaille est devenue excessivement cher, il n’est pas normal que l’on propose du poulet aux citoyens à 500 DA le kilo ! Cela est honteux et c’est aux commerçants de réagir face à ces augmentations anarchiques des prix. J’ai décidé d’entamer cette action de boycott samedi dernier et elle s’étalera sur une durée d’une semaine renouvelable. Il faut que l’on se montre solidaires car si l’on continue comme ça, bientôt le citoyen n’aura pas de quoi nourrir ses enfants», a déclaré Baouche Djamel vendeur de volaille à Bordj El Kiffan.

Oui au boycott mais généralisé

Pour sa part, l’Association de Protection et Orientation du Consommateur et son Environnement, Apoce n’a pas manqué de saluer l’initiative des commerçants malgré le fait qu’elle l’estime insuffisante pour inverser la tendance. «Nous assistons depuis quelque temps à une véritable flambée des prix y compris celui de la volaille qui était à la portée de tous. Je salue et j’encourage la campagne de boycott lancée par les commerçants samedi dernier, mais j’estime qu’elle n’aura pas l’impact espéré sur le marché», a indiqué Mustapha Zebdi, président de l’Apoce qui explique que le seul moyen pour faire baisser le prix de la volaille, c’est que les restaurateurs se joignent à la campagne de boycott car il sont les plus grands consommateurs de viandes blanches. Même si la production est rare, la demande, pour sa part, demeure importante car il faut savoir que les restaurateurs accaparent près de 30% de la production de volaille.»

De son côté, le citoyen algérien continue d’observer impuissant les augmentations importantes des prix des viandes mais aussi des légumineuses. Pour lutter contre la spéculation, les appels au boycott se multiplient sur les réseaux sociaux, mais sans pour autant apporter des résultats sur terrain.

W. S.

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