Ils constituent une menace réelle pour ses habitants : Les chiens errants font la loi à Souidania

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Des meutes de chiens sauvages sont en train d’empoisonner la vie des riverains dans la commune jadis calme et sûre de Souidania. Dans certains quartiers, comme au Domaine Roukhi, sortir de chez soi est devenu un danger, notamment pour les personnes les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

«J’ai quitté Alger centre à la recherche de calme et de tranquillité, je pensais la trouver ici, à Souidania, hélas, j’ai fait l’erreur de ma vie, je pense y retourner, j’y songe très sérieusement», nous dit, dépité, M’hamed, la soixantaine. «Ils aboient toute la nuit, sous ma fenêtre, des fois c’est des bagarres entre meutes qui durent des heures et des heures. La dernière fois, ils se sont faufilés dans mon garage, ils ont encerclé ma voiture, j’y suis resté une dizaine de minutes… Heureusement qu’un voisin est descendu avec une barre de fer pour les faire fuire», ajoute Omar, habitant la résidence El-Bassatine. Yasmina, une dame résidente au Domaine Roukhi, se dit terrorisée par ces chiens. «Je ne peux même pas aller faire mes courses dans la superette en face, déjà que j’ai la phobie des chiens… Envoyer mes garçons à ma place n’est même pas une option… Même mon mari ne sort pas sans armes, c’est un cauchemar ! Et depuis que j’ai appris ce qui s’était passé avec notre voisin, je reste toujours 5 à 10 minutes dans la voiture au parking du sous-sol avant de monter chez moi», se plaint-elle. Hamza, habitant une résidence à proximité de la cité El-Bassatine, nous dira : «Franchement, je suis malheureux ici. D’abord, il y a eu une série de vols de tuyaux de gaz, il a fallu que nous cotisions entre voisins pour sécuriser nos maisons, et là encore, on ne se sent toujours pas en sécurité. S’en est suivi les travaux de bitumage qui ont duré une éternité, ensuite les problèmes d’électricité l’été dernier où un incendie provoqué par une surtension s’est déclenché dans notre résidence, et maintenant, cette guerre de territoires entre chiens… C’est infernal, wellah c’est insupportable…» Le dernier auquel nous avons parlé, Amirouche en l’occurrence, nous a confié qu’il envisageait d’empoisonner ces bêtes, n’était son fils qui l’en a dissuadé. «À un moment, j’ai sérieusement songé à les empoisonner avec de la mort-aux-rats, mais Mohand, mon fils de 6 ans, amoureux des animaux, les chiens en particulier, m’en a empêché, je crois que je vais aller voir le maire de la ville pour me plaindre et lui demander de trouver une solution à ce problème qui nous empoisonne la vie.»

Y.C.