Industrie de l’électroménager : L’État veut assurer l’export de la pièce de rechange

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Par Nabil M.

Dans l’objectif de booster les exportations des appareils électroménagers fabriqués localement, l’État veut assurer toutes les conditions qui permettront de renforcer la pénétration de cette filière dans les marchés mondiaux.

A cet effet, le ministre du commerce, Tayeb Zitouni, a réuni, jeudi, des représentants du ministère de l’industrie, le président du conseil du renouveau économique algérien (Crea), accompagné de chefs d’entreprises activant dans le domaine de l’industrie de l’électroménager, des représentants de la banque d’Algérie et de la direction générale des douanes, ainsi que le président de l’association nationale des exportateurs algériens (Anexal), pour examiner les moyens de renforcer l’exportation des appareils électroménagers algériens, en assurant le service après-vente.

La grande demande enregistrée par plusieurs marques algériennes dans de nombreux marchés internationaux, par rapport à la qualité de leurs produits et leur conformité aux normes, a poussé les opérateurs algériens à relever le défi de renforcer l’exportation des appareils électroménagers, mais également d’assurer un service après-vente de qualité pour ces produits. Sur ce point, les opérateurs nationaux se sont retrouvés face à une réglementation qui ne permet pas l’exportation des pièces de rechange.

Boulmerka (pdt Anexal) : «Adapter la réglementation»

Selon le président d’Anexal, Tarek Boulmerka, il s’agit d’un souci de réglementation qui paralyse l’exportation des pièces de rechange des appareils électroménagers vendus par les opérateurs algériens à l’étranger, permettant d’assurer un service après-vente aux clients. «La banque d’Algérie doit revoir la réglementation relative à cette procédure», nous a-t-il affirmé, soulignant que l’objectif de la réunion avec le ministre du commerce est «d’adapter la réglementation pour pouvoir exporter la pièce pour les appareils vendus à l’étranger, afin d’aider à booster les exportations des produits électroménagers algériens».

Pour le président d’Anexal, tout appareil qui sera exporté doit être assuré par un service après-vente à travers des pièces de rechange qui seront aussi exportées avec des formules et des tarifs douaniers spécifiques. Le même responsable a assuré que cette facilitation qui est en phase d’examen «concernera tous les exportateurs algériens d’appareils électroménagers qui assurent des ventes dans plusieurs pays africains et même européens».

Boulmerka, qui a révélé qu’au niveau de son association il existe des exportateurs qui ont des marchés au niveau de grandes surfaces commerciales en France, en l’occurrence Auchan, Carrefour, Leclerc, etc., a affirmé que cette réunion avec le ministère du commerce et les parties concernées par les opérations d’exportation «est un bon signe, car les organismes concernés par ce secteur doivent répondre à cette problématique de pièces de rechange, qui est une difficulté qui existe depuis très longtemps».

Un produit très prisé à l’étranger

L’Etat mise beaucoup sur la filière de l’électroménager du fait «de la demande croissante sur ces produits sur les marchés africains», nous a assuré le chargé de communication du ministère du commerce, soulignant que d’autres réunions seront organisées avec toutes les parties prenantes de ce secteur pour faciliter les opérations d’exportation de ce produit.

La filière de l’électroménager a vu un grand pôle émerger dans les wilayas de Sétif et Bordj Bou-Arréridj avec Condor, Iris, Samsung et Brandt, ce qui a permis à la production nationale dans le secteur électroménager de couvrir près de 83% des besoins du marché local avec un secteur privé qui représente 87% des entreprises activant dans cette filière. Le ministre du commerce avait insisté auparavant, rappelons-le, sur l’engagement de tous les secteurs concernés afin d’assurer toutes les facilitations administratives pour la création ou l’attraction des organismes de certification des produits électroménagers et des équipements électroniques en Algérie, reconnus sur les grands marchés mondiaux, ce qui leur conférera une caractéristique compétitive sur les marchés internationaux et augmenter ainsi la valeur des exportations.

N.M.