L’Algérie n’importe plus de bétail espagnol : Le port de Carthagène paralysé

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Algérie bétail espagnol

L’organisation agraire de Carthagène (le COAG) a tiré hier la sonnette d’alarme et prévient que l’envoi de plus de 100.000 animaux vivants de la Région vers l’Algérie est en suspens depuis que Sanchez a décidé de rallier le camp marocain sur la question du Sahara Occidental.

La crise entre l’Espagne et l’Algérie a pleinement affecté l’exportation de bétail de la région de la Murcie et du reste de l’Espagne du port de Carthagène vers l’Algérie. C’est ce qu’a indiqué le  COAG hier, relayé par le journal, La Opinion de Murcia, qui estime que l’envoi de quelque 100.000 têtes de bétail de Murcie – dont des moutons, des veaux et des agneaux – est paralysé par ce conflit diplomatique.

«Les agriculteurs et les éleveurs sont les plus touchés par la décision de Sanchez»

Il faut rappeler que le marché algérien apprécie beaucoup le bœuf espagnol, c’est le premier client de l’Espagne, suivi de la Libye et du Liban. «Cinq bateaux qui auraient dû quitter le port lors de ce mois de ramadan n’ont pas pu le faire », explique Vicente Carrion, président de l’organisation agraire de Carthagène. Cela, selon Carrion, à «cause de très graves dommages au secteur en général : la Région reçoit également beaucoup de bétail qui ne vient pas seulement de Murcie, mais de partout et qui est transféré ensuite vers l’Algérie par transport maritime», précise-t-il. L’Algérie a également, ajoute le responsable espagnol, «tourné le dos à d’autres produits espagnols qu’ils achètent désormais des pays voisins».  L’Autorité portuaire de Carthagène assure, quand même que «pour le moment», les autorités algériennes n’ont pas procédé «à une suspension effective des importations». Carrion a insisté sur le désarroi des agriculteurs qui «sont les plus touchés par cette décision, car «ils avaient déjà fait des plans et pris des engagements qui, du jour au lendemain, ont été gâchés». Aussi, ajoute-t-il, les animaux qui restent finalement à terre doivent continuer à se nourrir, ce qui entraîne plus de pertes dues à l’augmentation folle des coûts de production et des matières premières. De son côté, la présidente de l’Autorité portuaire de Carthagène, Yolanda Munoz, a déclaré avant-hier que jusqu’à présent l’exportation progressait « de manière optimale » et que « pour le moment » l’Algérie n’a pas signalé «une réduction ou une suspension effective de l’importation de bétail».

Y. C.