Le secteur de l’agriculture attire les investisseurs étrangers

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/Le secteur de l’agriculture attire de plus en plus les convoitises d’investisseurs étrangers. Après le périple des hommes d’affaires américains, c’est au tour des Qataris de confirmer leur intention d’investir dans le secteur en Algérie. Il est également question de la visite d’une délégation russe qui est attendue début du mois courant à l’occasion de la tenue de la commission économique mixte entre les deux pays.

La visite des Russes en Algérie intervient dans un contexte très particulier marquée d’une part par l’engagement de la Russie dans le conflit armé qui l’oppose à l’Ukraine, et d’autre part les sanctions sévères européennes contre le pays, qui auront d’après les observateurs, des conséquences néfastes sur l’économie russe.  Cette rencontre qui sera présidée par le ministre de l’Agriculture est considérée comme importante pour les deux pays qui cherchent à renforcer leur coopération économique. Pour les Russes, il s’agit de renforcer leur présence sur le marché algérien, notamment en approvisionnement en blé, après avoir détrôné la France qui est considérée depuis des décennies comme le principal fournisseur du marché algérien en la matière. Pour rappel, la Russie a remporté le gros contrat d’approvisionnement en blé lors du dernier appel d’offres lancé par l’Algérie le mois de décembre de l’année dernière. La 10e commission économique représente donc une nouvelle opportunité pour les deux pays de renforcer davantage leur coopération dans plusieurs secteurs d’activité.   En fait, les Russes ne sont pas les seuls à s’intéresser aux opportunités d’investir dans le secteur de l’agriculture qu’offre le marché algérien. Les Qataris ont également exprimé leur intention de fructifier la coopération entre les deux pays et annoncé l’arrivée d’investisseurs qui sont désormais prêts à mettre le paquet. 

Les raisons de l’intérêt

D’après la presse qatarie qui rapporte les déclarations de Sheikh Faisal bin Qassim Al Thani, «le marché algérien est important et représente un potentiel naturel et économique, en plus de la présence de terres vastes et fertiles qui pourraient intéresser les investisseurs dans le secteur agricole.» Cela, tout en soulignant la «volonté des hommes d’affaires qataris de discuter de la coopération et des investissements potentiels dans les deux pays.»  L’information a été confirmée par Abdelmadjid Teboune lors de la réunion du Conseil des ministres qui s’est tenu avant-hier. Lors de cette réunion, Teboune a ordonné «la création d’une commission chargée de préparation et du suivi quotidien des projets d’investissement de grande envergure avec les partenaires au Qatar et au Koweït, dans le cadre de grandes commissions mixtes dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme, des transports et de l’habitat», affirme le communiqué du Conseil des ministres.  En fait, la hausse des prix de produits agricoles sur le marché international et le dérèglement géopolitique ont incité les bailleurs de fonds à mettre le paquet pour investir dans le secteur de l’agriculture, longtemps négligé par les pouvoir publics, en raison de l’abondance de l’offre sur le marché international à des prix raisonnables, et représente aujourd’hui des opportunités importantes pour l’investissement. Enfin, après la crise sanitaire qui continue à secouer le monde entier qui a porté en haut les prix des produits agricoles, à laquelle s’ajoute le conflit armé qui soutient cette hausse vertigineuse, de nombreux pays dans le monde dont l’Algérie ont commencé à revoir leur politique agricole, pour l’adapter l’exigence de l’heure.

  1. B.