Mohamed Hammoudi, chef de cabinet au ministère de la Transition énergétique : «Le potentiel de l’Algérie en  énergies propres est faramineux»

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/Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Mohamed Hammoudi, chef de cabinet au ministère de la Transition énergétique, estime que «le potentiel de l’Algérie en énergie renouvelable est exceptionnel, vaste et varié. En plus, il est réparti sur l’ensemble du territoire national ».

Mohamed Hammoudi dit que «si nous devions parler uniquement du potentiel solaire photovoltaïque, on pourrait l’estimer à plus de 235.700 térawatt heure (TWH)/an», soulignant que celui de l’éolien, que certains négligent, dépassera 12.940 TWH/an. Ce n’est pas tout ! Selon l’invité, si nous devions cumuler le potentiel solaire thermique, qui est de 169.880 TWH/an, nous allons arriver tout simplement à plus de 400.500 TWH/an. «Ce qui est tout simplement faramineux, puisque ce chiffre correspondrait à 15 fois la demande actuelle de l’électricité mondial et constituerait l’équivalent de 39 fois notre réserve de gaz», ajoute-t-il.

«15 fois la demande actuelle de l’électricité mondiale»

M. Hammoudi assure que ces chiffres sont évalués et estimés d’une façon scientifique et objective et faits par des groupes de recherches algériens, corroborés par les grands centres de recherches internationaux. C’est avec cette manière, précise-t-il, que nous allons démonter, par preuves, que nous avons un potentiel technique exploitable économiquement. Ce qui est très important». Arguant ses dires, l’intervenant indique que c’est grâce à nos études qu’on s’est rendu compte que nous avons un potentiel éolien très intéressant. «Il y a des zones en Algérie qui pourraient atteindre plus 5.500 heures de vent par an sur une étendu qui dépasse 145.000 km2, notamment dans le sud du pays (Adrar et Tamanrasset), les Hauts Plateaux (Djelfa et Khenchela) et un peu dans le nord (la Kabylie et l’Oranie) qui sont très favorable à l’installation de l’éolien», souligne-t-il, en précisant que  «80% de ce potentiel est sur 9 wilayas».

«14 millions de tonnes de déchets/an»

L’invité avoue que son département travaille également sur la valorisation énergétique des déchets. Il affirme à ce propos : «Nous avons un potentiel qui est énorme avec 14 millions de tonnes de déchets/an dont 53% sont organiques. Ça nous fait, donc, autour de 7,5 millions de tonnes qui pourraient être utilisables». M. Hammoudi fait savoir qu’une tonne de déchets, c’est l’équivalent de 180 m3 de gaz chaque année. «Donc c’est très intéressant, on pourrait les exploiter et produire de l’électricité ou bien ce qu’on appelle de la méthanisation, soit la fabrication du bio hydrogène ou du bio carburant», ajoute-t-il. L’intervenant indique que le ministère de la Transition énergétique travaille sur toutes les potentialités de l’Algérie «pour pouvoir créer un mix énergétique très intéressant».

R. N.