Yassir, InDiver, Heetch, …le syndicat des taxieurs en colère

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Yassir
Yassir

Les applications VTC à l’image de Yassir, InDiver et Heetch sont considérées utiles par les consommateurs mais semblent toujours être à l’origine de l’exaspération des taxieurs.

Pour le secrétaire national des transporteurs de taxis (SNTT) relevant de l’UGTA, Sidali Nait El Hocine, contacté par l’Algérie Aujourd’hui, l’activité de ces entreprises est « illégale ». Une raison pour laquelle les services « de sécurité ont sévi ces derniers jours contre les chauffeurs de ces plateformes numériques ».

Les Yassir risquent la mise en fourrière

« Ces derniers sont confrontés dernièrement à des problèmes avec les services de sécurité. Leurs véhicules risquent la mise en fourrière », a indiqué notre interlocuteur.

Se voulant plus précis sur ce point, le secrétaire national des transporteurs de taxis a tenu à signaler que ces chauffeurs qui activent via ces plateformes « ne disposent pas d’un agrément que les directions de transports sont chargées de délivrer ». Dans ce sens, le syndicaliste dénonce « une concurrence déloyale ». Pourquoi ?

D’après le secrétaire national des transporteurs de taxis, les chauffeurs des applications VTC échappent à de multiples règles auxquelles les taxieurs sont soumis. La différence entre les deux services réside dans un premier lieu dans la limite des tarifs.

Les tarifs

« Pour les taxieurs, les tarifs sont fixés par les autorités algériennes, car ces derniers relèvent du ministère des Transports », a expliqué Nait El Hocine. Il s’agit de « 23 DA le kilomètre pour les taxieurs qui activent dans les zones urbaines, et 3 DA pour ceux qui font des trajets entre les wilayas », a-t-il fait remarquer.

En deuxième lieu, a-t-il ajouté, « les chauffeurs de taxi sont soumis à des enquêtes judiciaires avant d’être agréés ». Dans le cas où ces derniers font l’objet « d’un antécédent judiciaire, l’exercice du métier devient interdit pour eux », a-t-il soutenu. Au-delà de ces conditions, « le véhicule du taxieur doit passer au contrôle technique chaque six mois », a fait savoir le secrétaire national du SNTT dans une déclaration à l’Algérie Aujourd’hui.

« Une grève est possible » contre les Yassir 

Selon le secrétaire national du SNTT, « une correspondance portant plusieurs revendications a été envoyée au ministère des Transports en juillet dernier ». « Jusqu’à présent, aucune suite n’a été reçue», a-t-il fait savoir. Dans ce contexte le syndicat « envisage de faire rappel au ministère ».

VTC en Algérie, la concurrence fait rage

Dans le cas où « aucune réponse ne fait suite, nous prendrons les mesures nécessaires. Nous serons obligés de recourir à une assemblée générale qui décidera des mesures nécessaires à prendre », a-t-il conclu. A ce propos, le syndicaliste n’écarte pas « une grève ».

Par Assia T.