Drame, romance, humour, suspense…Retour sur la programmation de ce mois de ramadan (Partie 2)

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PAR DELLOULA MORSLI

La diversité et le nombre des feuilletons ramadanesques cette année nous confronte à un dilemme des plus divertissants : où donner de la tête ? Comédie, drame, thriller, les genres se bousculent sur nos petits écrans. Les chaînes de télévision se livrent une bataille féroce à la conquête de l’audimat et les téléspectateurs algériens devront trancher. Retour sur les productions les plus en vue de ce mois sacré… (suite et fin).

«Doumoue lewliya» : Lezoul donne la réplique à Kechache

Réalisé par Nadjib Oulebsir qui a fait ses armes en tant que premier assistant sur de nombreux projets cinématographiques et télévisuels, le feuilleton « Doumoue lewliya » est produit par Gosto Prod de Ameur Bahloul, pour le compte de la chaîne télé Samira TV. Les
événements de cette série dramatique reviennent sur le bouleversement de toute une famille suite à un malencontreux faux pas. La trame narrative fait appel à une ellipse qui nous raconte deux époques, la seconde étant la conséquence directe des choix des personnages dans le passé. Le casting de « Doumoue lewliya » comprend des comédiens et comédiennes bien connus du public algérien. Il s’agit de Hassan Kechache, Samir El Hakim, Numidia Lezoul, Ali Namous et la grande Fatima Hellilou. Le scénario quant à lui est signé Rabah Slimani.

«El-Batha 2»: le retour des acolytes

El-Laz est de retour pour une seconde saison dans « El-Batha ». Ce rôle est interprété par le talentueux Nabil Asli et raconte l’histoire d’un jeune homme de quartier qui cherche à réaliser ses rêves malgré les défis sociaux auxquels il est confronté. A vrai dire, ce sont les quartiers populaires algériens que cette série dépeint, avec humour et sensibilité. Même si le décès du personnage de Bernou et le mariage de celui de Rabéa ne présageaient aucune suite possible aux aventures d’El-Laz, il semble que Nabil Asli, qui a écrit le scénario avec Nassim Haddouche et Mohamed Bendaoud, ait trouvé le moyen de prolonger la sitcome.

Pour rappel, Nassim Haddouche et Nabil Asli collaborent depuis plusieurs années maintenant. De « Kahwat El Gosto » à « El Bat’ha », en passant par « Dar Estah », ils dénoncent avec humour et intelligence les travers de la société algérienne, notamment dans « Dakious et Makious », série humoristique qui a connu un véritable succès auprès des téléspectateurs. «  »El-Batha 2 » sera diffusée sur la chaîne Echourouk TV.

«Mayna» : l’ENTV dans la course à l’audimat

Bien que les chaînes de télévision privées aient placé la barre haut, nous ne pouvons évoquer les feuilletons ramadanesques sans parler de la grille proposée par la chaîne publique algérienne. Une production en particulier retient notre attention, « Mayna ». Une série originale qui offre une escapade humoristique et pleine de surprises au cœur du Sud algérien. Elle raconte les rebondissements d’une enquête autours de la disparition mystérieuse d’animaux de la région. Indices, coïncidences, doutes, amour, gloire et rivalité… rythment les aventures improbables des personnages qui se retrouvent tous mêlés d’une manière ou d’une autre à l’enquête. Ecrite par la scénariste Lamia Kehli et réalisée par Walid Bouchebbah, « Mayna » regroupe divers acteurs et actrices dont Mohamed Bouchaïb, Sabrina Korichi, Mourad Saouli et bien d’autres. Par ailleurs, cette série qui ne trouvait pas preneur l’an dernier, a décroché, le prix de la meilleure photographie lors de la première édition du festival Dakar Séries.

Piqûre de rappel de l’ARAV

Riche et diversifiée, la programmation ramadanesque de cette année sera sous haute surveillance. En effet, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a rappelé que « Tous les acteurs du secteur de l’audiovisuel sont tenus de contrôler leurs programmes, en respectant les spécificités du mois sacré de ramadan, ainsi que les règles d’éthique et de déontologie, de ne pas se laisser emporter par l’appât du gain et l’audimat, d’éviter toutes formes de violence et de respecter le référent religieux national », précise un communiqué de ladite instance.

D. M.