L’ouverture du marché énergétique algérien sur l’investissement étranger attire de plus en plus les regards des grandes firmes américaines, qui cherchent à exploiter les opportunités présentes sur le marché algérien, une manière de marquer à la fois leur retour dans la région et se rapprocher davantage des marchés.
PAR ABDELLAH B.
Des représentants d’Exxon Mobil, Chevron, ARC Energy, Hecate Energy, Reasol, NESR et d’autres firmes ont été à la rencontre du ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, et du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, pour discuter affaires. Les uns sont en
Algérie pour explorer les opportunités d’investissement, les autres pour le renforcement du dialogue et la poursuite des discussions avec Sonatrach.
En effet, l’Algérie, qui s’est engagée sur la voie de l’amélioration de sa production énergétique, gazière en particulier, table sur l’investissement étranger pour atteindre cet
objectif, et les firmes américaines tentent un rapprochement avec Alger, pour saisir
les opportunités en matière d’investissement d’une part et de l’autre se rapprocher
du marché. Dans son communiqué sanctionnant ses rencontres avec les hommes
d’affaires et les chefs d’entreprise américains, le ministère de l’énergie relève l’importance de cette rencontre qui a pour objectif de renforcer la coopération entre les sociétés énergétiques américaines et Sonatrach. « Les discussions ont été centrées sur les importantes opportunités d’investissement et de partenariat offertes par le secteur, notamment dans le domaine de l’exploration, du développement et de l’exploitation des hydrocarbures, ainsi qu’en matière de pétrochimie, de numérisation, de solutions technologiques, de réduction des émissions de gaz et d’empreinte carbone,
appelant à mettre en œuvre des partenariats mutuellement bénéfiques et à bénéficier des avantages offerts par la nouvelle loi sur les hydrocarbures », lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, l’Algérie a désormais fixé ses objectifs dans le secteur gazier et pétrolier, en se basant sur l’amélioration de la production à travers l’investissement dans l’exploration, exploitation et production d’une part et de l’autre la transformation, qui figure au centre de la politique énergétique du pays pour les années à venir. Dans ce sens, une rencontre d’affaires a été organisée avec les hôtes de Sonatrach pour expliquer « des réunions thématiques simultanées ont été tenues lors de cette visite d’affaires et ont porté sur les opportunités de coopération sur toute la chaîne de valeurs des hydrocarbures, les services
pétroliers et gaziers ainsi que le développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène », indique la compagnie nationale des hydrocarbures dans son communiqué.
L’objectif est de promouvoir la destination Algérie en mettant en valeur « les opportunités d’investissement qu’offre le secteur énergétique algérien, en mettant l’accent sur le rôle du partenariat comme étant un levier stratégique pour accompagner son développement », ajoute la même source.
Pourquoi cet intérêt des firmes américaines pour l’investissement en Algérie ?
L’évolution de la situation géopolitique et l’engagement climatique jouent un rôle aussi important dans la reconfiguration du marché mondial de l’énergie. Si certains acteurs, notamment les consommateurs, entament la course à la sécurisation des importations, les majors pétroliers américains en particulier cherchent à se rapprocher du marché pour réduire les prix du transport qui pèsent lourdement sur le prix final de l’énergie. Dans ce sens, l’investissement sur le marché algérien aura des avantages aussi nombreux pour
l’investissement étranger en général et américain en particulier. Position géostratégique, disponibilité de moyens de transport à bas prix et abondance du sous-sol en énergie fossile, le gaz en particulier, conjuguées à une volonté des pouvoirs publics de
relever le défi de l’amélioration de la production et du développement de la filière pétrochimique. Des chantiers importants sont ouverts en Algérie dans le domaine énergétique, dont les Américains disposent de la technologie et d’un savoir-faire reconnu dans le monde.
A. B.
