Gisements d’Amesmassa et Tirek : L’or attire l’australien Lionsbrige

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PAR ABDELLAH B.

Situés dans la wilaya d’In Guezam, sur une superficie globale de 141 000 ha, les deux mines d’or d’Amesmassa et de Tirek attirent les convoitises des Australiens. D’une réserve exploitable de 2,5 millions de tonnes de minerai d’or, la relance de l’exploitation de ces deux mines a été actée l’année dernière, avec le lancement d’appel à manifestation
d’intérêt national et international par le groupe public Sonarem.

Dans ce sens, le groupe Lionsbrige s’est dit prêt pour l’entrée dans la course pour l’or en Algérie et affiche sa volonté de s’engager dans des projets de partenariat avec Sonarem dans ce domaine. Reçu jeudi dernier par le ministre de l’énergie et des mines Mohamed Arkab, le PDG de Lionsbrige, Brian Wesson, a abordé le dossier de l’investissement dans l’exploitation des mines d’Amesmassa et Tirek dans le sud du pays. Selon le communiqué du ministère, M. Wesson « a présenté un exposé exhaustif sur la stratégie de Lionsbridge pour le développement et l’exploitation durable et à long terme des gisements d’or de Tirek et Amesmessa dans le sud du pays », lit-on dans le document.

En effet, après plusieurs années de stagnation du projet d’exploitation de ces deux mines et qui a commencé durant les années 2000, puis abandonné suite aux scandales qui avait entouré le dossier de GMA chargé de l’exploitation de ces deux sites dans le cadre d’un projet de partenariat avec Sonatrach, le dossier de l’exploitation de ces deux gisements a été déterré l’année dernière, dans le cadre de la politique nationale de développement du secteur minier et qui a été traduit sur le terrain par le lancement d’un premier appel à manifestation d’intérêt national et international. Un appel qui a pour objet « la recherche de partenaires pour la création d’une société par actions, spécialisée, en vue de développer et d’exploiter les gisements d’or de Tirek et d’Amesmessa, sis à la wilaya d’In Guezzam – Algérie, le traitement du minerai aurifère et la récupération de l’or métal ».

Le groupe australien s’est dit intéressé également pour la mise en place de « projets de l’industrie manufacturière dans ce domaine de manière durable, en s’appuyant sur la protection de l’environnement, la formation, le transfert de la technologie, la promotion du contenu local et la création de la richesse et de l’emploi », indique le communiqué du ministère.

Par ailleurs, l’investissement dans le secteur minier en Algérie pour les acteurs étrangers bénéficie d’un soutien des autorités publiques, qui sont désormais disposées à accompagner tout investissement productif. C’est ce que d’ailleurs a indiqué le ministre de l’énergie et des mines à la fin de cette rencontre avec le PDG de Lionsbrige, en insistant sur l’appui de son secteur « au partenariat dans tous les projets d’investissement visant à créer de la richesse et des opportunités d’emploi en Algérie », explique-t-il. Avec la nouvelle politique minière visant la valorisation des richesses du sous-sol algérien, des permis d’exploitation ont été accordés en 2022 à des micro-entreprises d’exploitation minière artisanale dans les deux sites d’Amessmessa et Tirek. Une décision qui a permis de porter la production nationale à plus de 500 kg d’or en 2023.

A. B.